L’Office national de cinématographie de Guinée (ONACIG), a animé une conférence de presse à son siège, le lundi 13 mai pour répondre aux critiques du cinéaste Kader Yomba Condé, à l’endroit du département et ce bureau en charge du cinéma en Guinée. Cette conférence de presse visait à informer et éclairer l’opinion sur les “allégations” qui sont “truffées de mensonges», d’après la directrice de cet office.
Dans la première phrase de sa déclaration, l’ONACIG mentionne avoir été choqué par les propos “mensongers” de Kader Yomba Condé relatifs à la participation de la Guinée à la 26 édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2019) sur les ondes.
«Vu la grossièreté des mensonges et des insinuations qui peuvent en découler, l’ONACIG s’inscrit en faux, dénonce et condamne l’attitude maladroite et malhonnête de monsieur Kader Yomba Condé», a lu Mariama Camara, directrice générale de l’ONACIG.
La délégation officielle de la Guinée à la dernière édition du FESPACO était composée sous l’égide du Ministère de tutelle de Sekoumar Barry, cinéaste et auteur du film“Et vint la liberté”, de Moussa Kémoko Diakité, réalisateur du film “Naïtou l’orpheline” et Mariama Camara, directrice générale de l’ONACIG et secrétaire régionale de la fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), ajoute-t-elle.
Dans cette représentation, les deux premiers ont bénéficié d’une récompense pour service rendu au cinéma africain et la directrice générale de l’ONACIG elle, pour ses activités dans la sous-région au sein de la FEPACI.
Kader Yomba Condé n’était pas aller à Ouagadougou au nom de la Guinée, la preuve est que tous les films qui ont été sélectionnés là, ont été pris en charge, y compris les réalisateurs. «Moi je ne sais pas qui Kader a envoyé ?», s’interroge Mariama Camara. Elle signale aussi que le concerné n’a pas été producteur de ces films, de surcroît, il n’est non plus pas le réalisateur, signalent ces acteurs de cinéma.
La directrice de l’ONACIG a montré à la presse une copie d’invitation que les organisateurs de FESPACO ont envoyée aux réalisateurs guinéens. Ceci est une preuve selon Mariama Camara, pour dire qu’il (Kader Yomba Condé), ne faisait pas partie de l’équipe qui a représenté la Guinée dans ce grand rendez-vous du cinéma africain.
Dans sa sortie médiatique, le concerné a fustigé le gouvernement à travers le département et l’Office en charge de la cinéma de ne pas rembourser les dettes qu’il aurait prises en vue de prendre en charge son équipe au Burkina Faso. Là aussi, l’ONACIG a répondu que sa déclaration est truffée de “bêtises”, regrette la directrice.
«Les trois films guinéens sélectionnés au FESPACO 2019 concernent un court métrage de fiction réalisé par un jeune Guinéen avec une production sénégalaise à Dakar et deux (2) films d’école produits par l’ISAG (institut supérieur des arts de Guinée, à Dubréka, ndlr). Le fespaco prend en charge les réalisations dont les films sont sélectionnés. C’est donc faux et malhonnête de la part de Kader Yomba Condé d’affirmer qu’il s’est endetté pour envoyer une équipe composée de ces jeunes cinéastes puisque ces derniers étaient déjà pris en charge», dévoile la directrice.
«Les services de l’ONACIG ne sont donc pas concernés par le soi-disant endettement de Kader Yomba Condé. D’ailleurs, sa démarche s’apparente au regard de notre service à une tentative d’escroquerie. C’est l’État qui a financé les deux films d’école sélectionnés par le biais de l’ISAG, puisque c’est l’État qui subventionne cette institution», insiste Mariama Camara.
Ces acteurs du cinéma guinéen affirment que si leur confrère continue sur cette démarche, il sera poursuivi en justice.