Les cliniques clandestines ou autres cabinets de soins continuent à faire des victimes dans la capitale guinéenne. En 2017, 382 structures de santé clandestines ont été détectées par colonel Tiégboro en collaboration avec l’Ordre national des médecins. Quelles sont les nouvelles mesures coercitives pour freiner ce système? La réponse du Pr Hassane Bah, président de l’Ordre national des médecin en Guinée.
Selon le Pr Hassane Bah, en 2017 l’équipe du colonel Tiégboro et la sienne (Conseil national de l’ordre des médecins, dlr) avaient procédé à une vérification de certains cabinets médicaux: “L’objectif était de vérifier qui est médecin? Parce qu’il y a certaines structures qui sont tenues par des non-médecins. Aussi, de vérifier si toutefois, ce sont des médecins, s’ils remplissent les conditions d’exercice de la profession. Plusieurs cliniques furent fermées ainsi à cette époque“.
Cette campagne leur a permis de lever le voile sur 382 structures de santé clandestines en Guinée, a-t-il souligné au micro de nos confrères de la radio Espace.
« Mais c’est un travail très délicat, parce que chaque année, il y a, en moyenne 500 à 600 étudiants qui sortent des facultés de la Médecine. Ces étudiants qui sortent sont déversés dans la profession. Donc s’il n’y a pas un employeur, ils vont s’installer de façon incontrôlée à l’intérieur du pays ou dans la capitale », prévient le Pr Hassane.
Pour mettre fin à cela, le président de l’Ordre national des médecins précise: « Ce que nous avons préconisé, c’est d’abord faire un recensement exhaustif de tous les médecins par compétence et par spécialité. Et comme on a des structures décentralisées au niveau des communes en rapport avec les structures de la santé, c’est-à-dire les DPS, les directeurs communaux de santé…, c’est surveiller ces installations et à chaque fois que quelqu’un s’installe, procéder à une vérification systématique si toutefois il a les documents qui l’autorisent à exercer la médecine et comme ça, peut-être on arrivera circonscrire le problème ».
Cette annonce du Pr Hassane intervient au moment où un de ses membres est arrêté par les hommes du colonel Thiégboro pour erreur médicale. Il s’agit du Pr Telly Sy.