Alors que la Guinée cherche à renforcer les bases de son développement socio-économique, le Premier ministre Bah Oury appelle à une mobilisation accrue des ressources internes et à une gestion plus rigoureuse des finances publiques. Lors d’une table ronde à Conakry, il a fixé le cap pour 2026, insistant sur la nécessité pour l’État de financer ses projets par ses propres moyens afin de préserver la crédibilité de l’action publique.
Dans son intervention, le chef du gouvernement a déclaré que la Guinée doit avant tout compter sur ses propres ressources pour financer ses projets de développement.
“J’ai rappelé hier, lors de la table ronde gouvernementale sur la gestion de l’économie et des finances publiques, l’importance d’une mobilisation accrue des recettes et d’une gestion rigoureuse de nos finances”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a invité les hauts cadres de l’administration à approfondir leur réflexion sur cette question, annonçant déjà les orientations pour l’année 2026, qui débute dans un mois.
“C’est une première, c’est de faire en sorte que les cadres et les ministres du groupe financier, y compris la Primature, tout au long de cette année aient une réflexion collective sur comment élargir la mobilisation des recettes intérieures pour nous permettre de faire un bond qualitatif pour l’année 2026, qui nous permettrait, en plus de ce qui est collecté pour 2025, d’aller au-delà avec près de 10 000 milliards de collecte de ressources additionnelles”, a expliqué Bah Oury, estimant qu’il s’agit d’un objectif réaliste au regard des ambitions des plus hautes autorités.
Il a réaffirmé la nécessité pour l’État de renforcer sa capacité financière afin d’assurer la mise en œuvre des politiques publiques. “Comme le président de la République l’a dit, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour le développement de notre pays. Et développer ce pays veut dire avoir les moyens de financer ce développement. Ce qui peut nous permettre de financer le développement, c’est notre propre capacité à prélever, à collecter les ressources, les recettes par les taxes, par d’autres biais qui permettent à l’État d’avoir les moyens de sa politique, d’avoir les moyens de faire en sorte que la parole publique, l’engagement politique puisse se traduire dans le fait.”
Enfin, le Premier ministre a souligné l’obligation pour tout gouvernement d’assurer la crédibilité de ses engagements. “Parce que si vous dites ‘je vais faire ça’, il faut avoir les moyens de dire ‘j’ai déjà les moyens pour le faire’. Si vous dites ‘je vais faire ça’ et que vous n’avez pas les moyens, vous risquez soit de vous endetter, soit de ne pas pouvoir le faire, et à partir de là, ça décrédibilise la parole publique. Or, nous voulons que la parole publique soit valorisée et que le pouvoir public, lorsqu’il décide de quelque chose, cela veut dire que la population doit être certaine que ce sera fait”, a conclu Bah Oury.

