Ce dimanche 23 novembre 2025, plus de 966 000 électeurs bissau-guinéens sont appelés aux urnes pour choisir simultanément leur prochain président et les 102 députés d’un Parlement dissous en 2023, après une présumée tentative de coup d’État. L’Assemblée nationale, paralysée depuis, doit ainsi être entièrement renouvelée.
Douze candidats se disputent la présidence, parmi lesquels le chef de l’État sortant, Umaru Sissoko Embaló, un ancien président de la République ainsi qu’un ex-Premier ministre.
Prévu initialement pour 2024, le double scrutin avait été reporté par le président, invoquant des « raisons de sécurité ». Il intervient dans un climat politique exceptionnel, marqué par l’exclusion du PAIGC— le parti historique de l’indépendance et de la transition démocratique — écarté du processus électoral sur décision de la Cour suprême.
Cette éviction du PAIGC et de son leader, Domingos Simões Pereira, a profondément recomposé l’opposition. Fernando Dias, candidat indépendant issu du Parti du renouveau social (PRS), en est désormais la figure dominante, bénéficiant du soutien officiel du PAIGC.
Plus de 6 700 membres des forces de sécurité, dont des éléments de la force de stabilisation de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), ont été mobilisés pour sécuriser le scrutin et l’après-élection. Les frontières terrestres et maritimes, ainsi que l’espace aérien, sont fermés pendant toute la journée de dimanche.
