L’intersyndicale de l’éducation de Guinée semble décidée à hausser le ton. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 5 novembre 2025, la structure a annoncé avoir déposé un préavis de grève sur l’ensemble du territoire national.
Cette décision, selon le communiqué, s’appuie sur les dispositions légales en vigueur en République de Guinée et les conventions fondamentales n°87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiées par le pays depuis 1959.
L’Intersyndicale, qui regroupe la FSPE, le SLECG et le SNE, justifie sa démarche par plusieurs griefs : « Considérant le dépôt de la plateforme revendicative de l’Intersyndicale de l’Éducation en bonne et due forme ;
Considérant le refus catégorique du gouvernement d’ouvrir des négociations avec l’Intersyndicale, malgré plusieurs appels lancés par les secrétaires généraux ;
Considérant le non-respect des promesses faites aux enseignants contractuels communaux non retenus et à ceux de la zone spéciale de Conakry pour leur engagement… », peut-on lire dans le communiqué.
Soucieuse, dit-elle, de préserver le climat de paix sociale, l’Intersyndicale invite le gouvernement à ouvrir sans délai des négociations et à satisfaire les points contenus dans la plateforme revendicative déposée le 1er septembre 2025.
Elle avertit toutefois que, “faute de réponse satisfaisante dans un délai de dix jours à compter de la réception du présent avis, elle se réserve le droit de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national”.
Cette annonce intervient au lendemain d’une rencontre entre les représentants syndicaux et le Premier ministre, Bah Oury, rencontre qui n’a manifestement pas permis de désamorcer les tensions entre le gouvernement et les acteurs de l’éducation.