Après plus de deux mois d’interruption dus aux fortes pluies, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a repris, ce samedi 11 octobre 2025, ses assemblées générales hebdomadaires au siège du parti à Nongo. Cette reprise a été marquée par la réaffirmation de la volonté des responsables du MoDeL de poursuivre le combat pour la libération de leur leader, Aliou Bah, détenu depuis plusieurs mois à la maison centrale de Conakry.
Présidant la séance, le porte-parole du parti, Moïse Diawara, a d’abord exhorté les militants à maintenir la mobilisation. “Pour la libération du président Aliou Bah, la lutte continue au sein du parti. Il n’a aucun intérêt à abandonner ce combat. Aujourd’hui, nos avocats ont déposé le dossier auprès de la Cour suprême. On nous a informés qu’il peut parfois y avoir de la lenteur à ce niveau. Il existe des délais, mais les juristes sont mieux placés pour apporter des précisions à ce sujet”, a-t-il expliqué.
Le porte-parole a également évoqué la procédure engagée devant la Cour de justice de la CEDEAO. “En parallèle, nous avons également saisi la Cour de justice de la CEDEAO. Le dossier y est bel et bien ouvert, et les avocats le suivent de très près. À ce niveau, nous nous abstenons de faire trop de commentaires, car il s’agit d’une procédure judiciaire. Trop en dire risquerait de nuire. Nous faisons donc preuve de patience, et nous sommes confiants qu’Aliou obtiendra gain de cause. Il sera bel et bien libéré, car il est injustement détenu”, a rassuré Moïse Diawara.
Dans la même dynamique, le MoDeL prévoit de mobiliser davantage l’opinion publique à travers une pétition en cours de préparation. “Des actions de lobbying se poursuivent. Il a été question d’une pétition, ce qui fait partie des démarches engagées quotidiennement par le parti. Nous ne comptons pas rester les bras croisés face à cette situation. Ce que nous pouvons faire, c’est poursuivre la lutte, utiliser toutes les voies de recours pour obtenir sa libération, afin de pouvoir dérouler notre calendrier politique dans l’intérêt de la Guinée”, a-t-il affirmé.
Pour rappel, Aliou Bah a été arrêté le 26 décembre 2024 alors qu’il se rendait en Sierra Leone. Il a ensuite été condamné, le 7 janvier 2025, à deux ans de prison ferme.