Soixante-douze heures après l’enlèvement d’El Hadj Adama Keïta, 75 ans, père du journaliste d’investigation en exil Babila Keïta, le parquet de N’Zérékoré est enfin sorti de son silence. L’incident s’est produit à l’aube du lundi 29 septembre 2025, alors que la victime se rendait à la prière du matin.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 1er octobre, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de N’Zérékoré, Abdoulaye Komah, a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de « faire toute la lumière » sur cette affaire.
« Le Tribunal de Première Instance de N’Zérékoré informe l’opinion publique nationale et internationale qu’il a été porté à sa connaissance, par voie de publication sur les réseaux sociaux, l’enlèvement par des inconnus d’El Hadj Adama Keïta, citoyen guinéen âgé de 75 ans », a déclaré le magistrat.
Le procureur a précisé qu’aussitôt informé, son parquet a agi « conformément aux dispositions légales ». En vertu de l’article 47 du Code de procédure pénale, il a instruit la brigade de recherche de N’Zérékoré d’ouvrir « sans délai des enquêtes minutieuses et complètes » afin d’identifier et d’interpeller les auteurs, co-auteurs et complices de cet enlèvement.
Les investigations sont actuellement en cours, a indiqué le parquet, qui appelle par ailleurs à la collaboration citoyenne.
« Toute personne disposant d’informations utiles est invitée à les mettre à la disposition des officiers de police judiciaire de la brigade de recherche de N’Zérékoré », a insisté le procureur Abdoulaye Komah.