Le parti RPG arc-en-ciel, anciennement au pouvoir, a réagi ce samedi 1er mars 2025, suite au verdict rendu cette semaine par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans le procès de l’ex-Premier ministre Kassory Fofana. Le parti d’Alpha Condé demande des explications supplémentaires concernant ce dossier.
Reconnu coupable de détournement de 15 milliards de francs guinéens, Kassory Fofana a été condamné à 5 ans de prison et à une amende de 2 milliards.
Lors de l’Assemblée générale du RPG, ce samedi, l’ancien ministre Marc Yombouno a appelé la justice à fournir des éclaircissements aux militants et responsables du parti sur cette décision.
« On dit qu’il a détourné 15 milliards pour la marmerie. Il faut qu’on nous explique. Nous ne sommes ni magistrats, ni juristes, mais nous sommes des citoyens. Nous avons le droit de comprendre et d’expliquer la vérité à nos militants », a-t-il déclaré.
Concernant les sommes que la justice accuse Kassory de détenir dans ses comptes bancaires, Marc Yombouno estime qu’un travail approfondi n’a pas été réalisé pour vérifier l’existence de ces fonds.
« On nous accuse de détournement de 15 milliards pour un service. Dans les documents, on affirme que 12 milliards sont à la Banque centrale. Pour trouver la vérité, ne faudrait-il pas vérifier toutes ces informations ? » s’est-il interrogé.
L’ancien ministre a également déploré que la décision de libération de Kassory Fofana, rendue par la Cour de justice de la CEDEAO, n’ait pas été respectée et que l’ex-Premier ministre demeure en détention.
« Les premières décisions de libération prises par certaines institutions de la Banque et la Cour de la CEDEAO n’ont pas été exécutées. Finalement, on le condamne encore, bien qu’il soit malade », a-t-il regretté.
Marc Yombouno a aussi plaidé pour la libération des anciens cadres du RPG actuellement détenus à la Maison centrale. Il a appelé les militants et responsables du parti à consacrer le mois de Ramadan à des prières en faveur de la libération de tous les détenus politiques.
