Contrairement aux engagements pris par la coordination nationale des enseignants contractuels, le président de l’Association des enseignants communaux de Guinée ne compte pas renoncer aux arriérés de salaires comme préalable à l’intégration à la fonction publique.
Au sortir d’une rencontre, le 13 octobre 2023, avec les ministres du Budget, de l’Éducation pré-universitaire et de l’alphabétisation et celui de l’Administration du territoire, le coordinateur national des enseignants enseignants contractuels, Alseny Mabinty Camara, avait la décision de “minimiser” les arriérés de salaires au profit de leur engagement à la fonction publique.
Alors que le coordinateur national, Alseny Mabinty, avait indiqué que la décision était l’émanation de l’ensemble des enseignants contractuels à la base, voilà que l’Association des enseignants communaux de Guinée a exprimé sa désapprobation. En plus de leur engagement à la fonction publique, Laye Camara exige le paiement intégral des arriérés de salaires des contractuels. Il l’a fait savoir, ce mardi 24 octobre 2023, dans un entretien accordé à notre rédaction. “Nous réclamons le paiement de nos arriérés de salaires parce que c’est nous qui avons travaillé. Ceux-là qui ont signé cet accord bidon à Conakry sont des gens qui ne sont pas en situation de classe, qui n’ont jamais enseigné comment ils peuvent nous dire de renoncer à nos salaires eux-mêmes n’ont pas travaillé, ils ne détiennent pas de contrat, ils ne peuvent pas décidé à nos places c’est un faux débat”.
L’ex coordinateur précise qu’il ne serait pas du tout d’accord à l’organisation d’un concours par le gouvernement. “La meilleure façon c’est d’aller dans les écoles voir qui enseigne bien, qui n’enseigne pas bien”, a précisé M. Camara.
A la question de savoir si les enseignants contractuels vont rejoindre les salles de classes sans le paiement de leurs arriérés, il répond: “Nous comptons convoquer une assemblée générale dans les jours à venir à l’issue de ça tous les enseignants communaux vont donner leurs voix et c’est cette voix qui sera prise pour porter au plus haut sommet.”
De notre correspondant régional Mamoudou Aimé Césaire Condé Kankan
