A l’occasion de ces 100 jours à la tête du ministère de la justice et des droits de l’Homme, Charles Wright a annoncé plusieurs mesures sur l’amélioration de la vie carcérale et le désengorgement des prisons dans le pays.
«Il faut reconnaître que nos maisons de détention ne répondent pas aux normes internationales. Les détenus de Fria, par exemple, n’ont même pas une cour. Les détenus sont donc enfermés sept jours sur sept. L’incarcération à deux fonctions, celle de punir l’individu et de préparer sa réinsertion sociale. Malheureusement, ce n’est pas le cas de nos lieux pénitenciers», a déploré le garde des sceaux.
Charles Wright a tenu à rappeler la nécessité et l’urgence d’améliorer les conditions de vie des détenus par catégories: «Il y a quatre catégories de détenus au sein de la prison, les condamnés qui purgent leurs peines, les détenus préventifs, et les mineurs. Par manque d’infrastructures, ces mineurs sont dans les mêmes maisons centrales et d’arrêt avec des personnes majeures qui sont en conflit avec la loi. D’une manière générale, au niveau de la détention, que ce soit au niveau de la maison centrale de Conakry ou à l’intérieur, un travail de fond doit être fait pour la reconstruction des prisons.»
Pour changer cette situation, le ministre Wright explique les réformes engagées par son département.
«Pour les détenus préventifs, j’ai demandé aux directeurs d’administration pénitentiaire, de procéder à leur identification. Le premier travail a été fait pour permettre à ces personnes de voir pour que leurs dossiers soient programmés pour déterminer leur culpabilité. Pour les mineurs, mon directeur pénitencier y travaille également dans ce sens. Aujourd’hui, quand vous rentrez dans les prisons, vous verrez qu’il y’a un secteur qui n’est réservé qu’aux mineurs. Vous avez des éducateurs sociaux. Pour les condamnés, nous réfléchissons pour qu’ils puissent bénéficier des métiers afin de les occuper. Mais pour le moment, nous allons mettre en place, les juges de l’application de la peine. Parce que s’il y avait un juge de l’application de la peine, cette justice qui fonctionne sur la base du code de procédure pénal, je crois que cela va désengorger les prisons. Dans les jours à venir, vous remarquerez que les juges d’application de peine vont être institués auprès de chaque juridiction pour examiner, cas par cas, la situation des condamnés.»



