Plusieurs leaders politiques, membres des quatre coalitions (ANAD, RPG, CORED, FNDC Politique), sont convoqués ce lundi 24 octobre 2022, à la Direction centrale des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale. Ils doivent être en audition suite à leur soutien à la dernière manifestation du FNDC. Le président du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), ne digère pas cet état de fait.
Via ses canaux de communication digitale, le président de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), a fait savoir qu’il est «profondément indigné» par la convocation à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, des leaders politiques Francis Haba ( UGDD), Étienne Soropogui (NVC), Fodé Oussou Fofana, Bano Sow et Cellou Baldé (UFDG), de la CORED de Elhadj Mamadou Sylla et Dembo Sylla (UDG) ainsi que Bouya Konaté (UDIR).
Pour lui, ces convocations s’inscrivent dans le cadre de la campagne d’intimidation et de harcèlement judiciaire «déclenchée par le CNRD contre les cadres des partis politiques et des Organisations de la Société Civile qui dénoncent la mauvaise gouvernance de la junte ou qui militent pour une durée raisonnable de la Transition. Emises en exécution des instructions du Procureur Général de la République, ces convocations illustrent éloquemment la volonté du CNRD et de son gouvernement d’instrumentaliser la justice pour faire taire toutes les voix discordantes et pour garantir l’impunité des auteurs et commanditaires des crimes commis par les forces de l’ordre lors des manifestations pacifiques des citoyens», a dénoncé monsieur Diallo.
Par ailleurs, l’ancien premier ministre a lancé cet appel : «Mobilisons-nous tous pour mettre un terme à ces intimidations et harcèlements et pour exiger la libération de ceux qui sont détenus dans ce cadre.»