Le ministre de la justice a instruit des poursuites judiciaires contre l’actuel préfet de Kankan. Kandja Mara est reproché d’avoir tenu des propos ethniques et régionalistes à l’endroit du président de l’UFDG.
Dans une vidéo devenue virale, l’actuel préfet de Kankan a été aperçu en train de tenir des propos à caractère régionaliste et ethnique contre Cellou Dalein Diallo, en ce qui concerne les élections présidentielles tenues en 2010. Des propos que le ministre Alphonse Charles Wright trouve inacceptable.
Le garde des Sceaux a décidé d’engager des injonctions aux fins de poursuites judiciaires pour des propos à caractère régionaliste et ethnique, contraires à toute valeur républicaine du pays.
«En application des dispositions de l’article 37 du Code de procédure pénale, il vous est enjoint par la présente versée au dossier de la procédure d’engager des poursuites judiciaires pour des faits précités contre Monsieur Kandja Mara, contrôleur général de police, préfet de Kankan. En effet, il a été porté à la connaissance du Garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme par le biais de communication cybercriminelle (les réseaux sociaux), des propos à caractère négationniste, ethnique et régionaliste tenus par Monsieur Kandja Mara, chose contraire à toute valeur républicaine de notre pays. Or, tout téléchargement, diffusion ou mise à disposition de message, de photos, d’écrits, de dessins ou toute autre représentation de théories ou d’idées de nature raciste ou ethnique par le biais d’un système informatique est passible de poursuite judiciaire», peut-on lire dans ce communiqué.
Conformément à l’article 37 du Code de procédure pénale, Alphonse Charles Wright a annoncé avoir engagé ou de faire engager les poursuites judiciaires ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportune dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pénale de son institution.
«Le Garde des Sceaux attache du prix à l’exécution de la présente instruction et invite tous les citoyens à la retenue en évitant les publications des propos de nature à saper l’unité nationale et la paix publique passibles de poursuites judiciaires», a écrit le ministre.