Les négociations tripartites gouvernement, patronat et syndicat sur le cas des enseignants contractuels ont repris, ce jeudi 31 août 2023, au ministre du Travail et de la fonction publique. Contrairement aux affirmations du mouvement syndical, le président de la commission des négociations du gouvernement a fait savoir que des points d’accord ont été obtenus.
Au sortir de la salle des négociations, le secrétaire général du ministre du Travail et de la Fonction publique et président de la commission des négociations du gouvernement a déclaré à la presse qu’ “il n’y a pas de divergences, mais des points d’accord. On est tous d’accord qu’on parle des contractuels communaux. Il s’agit des enseignants qui ont des contrats avec les collectivités locales. On est d’accord que le concours ou le recrutement s’organisera au niveau local. On est aussi d’accord sur le fait qu’avant l’organisation du concours, on puisse procéder à l’identification et à la géométrisation de l’ensemble des enseignants communaux qui sont concernés ”.
Alors que le mouvement syndical accuse le gouvernement de camper sur sa position en ce qui concerne la date du concours, Aboubacar Kourouma rassure que “la crainte du mouvement syndical a été prise en compte”.
Poursuivant, M. Kourouma souligne que les parties prenantes aux négociations ont convenu que l’identification des enseignants se fasse en situation des classes. Selon lui, cela va permettre d’éviter que le concours ne soit infiltré par certains qui n’ont jamais été en situation des classes. “C’est pour éviter qu’il y ait de l’injustice que nous nous sommes mis d’accord que cette fois-ci, nous allons identifier les contractuels communaux en situation des classes. Et nous allons sécuriser cette base des données en procédant à la biométrisation. Toutes les parties sont d’accord sur ce point-là aussi. A la demande du mouvement syndical d’y être associé, on est aussi d’accord pour mettre en place une commission technique tripartite. Cette commission va travailler et nous proposer un chronogramme sur la base de laquelle les différentes actions vont être déroulées”.
Après le lancement du processus d’identification des enseignants contractuels, le gouvernement soutient s’être retrouvé avec 18 mille au lieu de 10 mille enseignants. D’où la nécessité, selon le secrétaire général, d’épurer la liste des enseignants contractuels. “Tant que cette liste n’est pas épurée, n’est pas consensuelle, on aura déplacé le problème. C’est pour cela que cette fois-ci, on veut régler ce problème des contractuels une bonne fois pour toute”.