Winning Consortium Simandou (WCS) a procédé, ce dimanche 30 juillet 2023, à la remise des pépinières aux communautés impactées par le projet Simandou rails. La cérémonie officielle a eu lieu à Madina-Oula dans la préfecture de Kindia.
Ce sont des espèces comme: Alzelia africana (lingué), Ceiba pentendra (fromager), Bombax Costatum (Kapokier), Detarium guinéesis (Bôtö), Daniellia oliveri (Thièvè), Dialium guinéesis (Mèko), Erythrophleum guinéesis (Téli), Spondias monbin (Thialè), Parkia biglobosa (Néré), Adansonia digitata (Kiri), qui composent les différentes pépinières.
Via ce projet dénommé “Création, formation, achat et acheminement des matériels et équipements de travail des groupements sur le corridor chemin de fer de Suenguelen à Ouré Kaba”, le WCS a créé un total de 13 pépinières dont 10 sont prêtes à être offertes aux pépiniéristes.
L’objectif, selon le coordinateur de WCS, est de cultiver de jeunes plants d’espèces locales. «Notre objectif est de contribuer à la gestion durable de la biodiversité autour du port de Morebayah, le long des rails, dans la zone minière de Simandou et ainsi d’atténuer au maximum les impacts négatifs liés à la construction des ouvrages du projet Simandou. Sont concernées notamment les espèces de la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et les espèces protégées selon la Monographie nationale de la Diversité Biologique. Tous ces jeunes plants serviront au reboisement après les constructions. L’équipe du département biodiversité, les conseillers de Winning Consortium et les organisations de recherches internationales vont fournir, sur le long terme, les assistances techniques à ces groupes de pépiniéristes pour que les meilleures méthodes de culture soient utilisées», a fait savoir M. Wu Qiong, coordinateur de WCS.
Pour s’assurer de la réussite du fonctionnement de ces pépinières, Winning Consortium a engagé en début d’année, respectant le principe du contenu local, trois ONG guinéennes qui ont pour mission de créer 13 petits groupes composés de pépiniéristes venus des communautés locales.
Ces trois ONG sont aussi chargées de former ces groupes à la gestion de leurs pépinières pour qu’ils atteignent une autonomie. Ibrahima Diallo est le coordinateur d’une des ONG. Selon lui, ce sont des groupements issus des communautés impactées qui ont été mis en place dans le cadre de ce projet et ce, dans les règles de l’art. « Ces groupements ont obtenu tous les documents juridiques, ils ont aussi leur compte bancaire. En plus de ces documents, les membres ont bénéficié des formations sur la vie associative, le développement communautaire, la santé et sécurité, la prévention et la gestion des conflits, l’installation et la gestion des pépinières. À date, nous avons créé 5 pépinières. Pour Senguelen nous avons 97740 plants pour cette pépinière, 31 011 sont plantables. À Allasonyah il y a 60 190 plants dont 14 205 plantables, à Sekou Soriya, 83 925 plants dont 10 240 plantables. A Soyah, 68 712 plants dont 12 987 plantables. À Ouré Kaba, 73 377 plants, 12 987 plantables. Dans les 5 pépinières, nous avons au total 383 944 plants dont 95 383», explique Ibrahima Diallo.
Représentant le ministère de l’Environnement à cette cérémonie, Paul Guilavogui, a invité les citoyens au travail, car selon lui, tout ce que ces derniers feront c’est dans leur propre intérêt. Au WCS, il leur demande de tenir compte des principes édités par la Banque mondiale, les institutions de finance qui visent à concilier la conservation de la biodiversité avec le développement des communautés.« Chaque action que vous posez, vous devez tenir compte de cet aspect avant la conscience économique. Nous sommes déjà rassuré par ce geste que la population est fortement impliquée, mais vous avez suivi dans les messages les ONG ont dit qu’il faut continuer l’appui. Donc, vous ne devez pas vous arrêtez en si bon chemin. Vous devez continuer à appuyer ce processus», a-t-il martelé.
Pour sa part, Jean Guilavogui, secrétaire général chargé des collectivités de Kindia a promis de veiller à l’application effective des décisions de part et d’autre. «En ma qualité de secrétaire général chargé des collectivités de Kindia, nous allons veiller à ce que ça soit exécuté dans les règles de l’art. C’est vrai qu’il faut reconnaître que ces ONG qui ont gagné ici le marché doivent l’exécuter avec mes services techniques dans les règles de l’art. Donc nous allons veiller par rapport à ça et nous allons vous dire que vous pouvez compter sur nous par rapport à ce qui a été fait. Nous vous disons que l’entretien de ces plantes ne va pas poser de problème. Nous demandons à ces communautés de les entretenir avec soin.»