La cérémonie de clôture de la tournée : ‘’Que représente le 08 mars ‘’, a eu lieu mercredi 30 mars 2022, à Conakry, avec la participation des membres du gouvernement, des représentations diplomatiques, des ONG de défense des droits des femmes et des artistes.
L’initiative est de la fondation Diaka Camara en partenariat avec le Club des Jeunes Filles Leader de Guinée, Women of Impact Academy, African Initiative for Women, Moun’Art pour les Droits de l’Homme, de dame Ramatoulaye Camara, Cheffe de cabinet du ministère de la fonction publique, et Women’s meeting day. La cérémonie a connu la présence des ambassadeurs d’Espagne, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et et plusieurs autres des institutions internationales.
«On a décidé pour le mois de la femme, d’organiser des conférences débats dans les écoles sous le thème: “Que représente le 08 mars”? Parce qu’on s’est dit que c’est important que les élèves sachent à quoi sert le 08 mars. Et aujourd’hui, pour la clôturer, on a tenu à rassembler tous les acteurs du terrain, qui, tous les jours sont en train de faire leur mieux pour faire avancer les Droits des femmes. On a tenu aussi à féliciter, à honorer ces femmes parce que je pense qu’il est important qu’on apprenne à célébrer les gens dans leur vivant afin que toute cette génération s’inspire d’elle. M’Mah Sylla aujourd’hui, c’est le porte flambeau de milliers d’autres qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas. On a décidé de ne pas se focaliser sur le cas de M’Mah Sylla, parce que notre objectif, c’est de finir avec les M’Mah Sylla dans nos sociétés et on attend justice pour toutes les M’Mah Sylla de la Guinée », a insisté Diaka Camara, présidente de la fondation.
La cérémonie a servi de cadre pour saluer les mérites des femmes qui ont laissé des souvenirs dans leur existence par le biais de leur bravoure. Ainsi, des satisfécits ont été décernés à celles qui vivent, et aux parents de celles qui sont décédées, telles que Hadja Mafory Bangoura, Rougui Barry, Binta Pilote Diallo et autres.
«C’est un sentiment de joie et de reconnaissance à l’endroit de la fondation Diaka et ses alliés. Cela me remonte le moral et je me dis que je suis suivie par le monde entier, je ne ferais que redoubler davantage les efforts. Je me dis que tout ce que je fais est minime par rapport à ce qui reste à faire et je m’engage à le faire. Ce que je demande à la population, c’est d’oser venir dénoncer au sein de nos services de sécurité et de défense afin de pouvoir rétablir ces victimes qui sont abusées par des tierces personnes dans leurs droits», a exprimé le Commissaire Marie Gomez, Directrice de l’Office de protection des genres et mœurs (OPROGEM).
Le ministre de la justice se dit être persuadé que les différents débats animés pendant le mois de mars, dédié à la cause féminine, ont touché des thématiques qui riment avec les préoccupations de son département, avec les préoccupations du gouvernement.
«Les débats et les multiples échanges entre les participantes viennent combler le manque d’information de la population sur les Droits et les devoirs qui touchent les jeunes et les femmes victimes des pesanteurs socio-économique et de violation répétées de leur droit. Aussi votre volonté de faire participer à ce débat dénote de votre détermination à faire prendre conscience aux couches sociales véritablement et personnellement concernées par les violences basée sur le sexe, basées sur le genre également et basées ainsi que sur les autres abus dont elles sont victimes. Je vous rassure que la lutte contre toutes les formes de violences sur le genre est et sera une priorité constante du personnel judiciaire. Pour ma part, j’inviterai l’ensemble des cours et tribunaux à faire plus de rigueur, de vigilance et de responsabilité dans le traitement des affaires très sensibles concernant le genre», a laissé entendre Me Moriba Alain Koné.