Le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime a mis en place des points de vente de poissons au kilogramme dans la capitale guinéenne avec des prix fixés selon la qualité. Plusieurs points de vente ont été inaugurés, ce mercredi 29 novembre 2023, par la ministre Charlotte Daffé en compagnie de la gouverneure de la ville de Conakry, M’mahawa Sylla.
La ministre de la Pêche indique qu’à sa prise de fonction, elle s’est rendue compte qu’il y avait un problème d’accessibilité et de disponibilité des poissons. Et beaucoup de spéculations entouraient cette situation. Pour répondre au besoin, son département s’est fixé pour objectif d’instaurer la vente de poissons au kilogramme et surtout de faciliter la disponibilité du poisson pour les populations guinéennes.
« C’est pour ça que mon département a pris cette initiative d’installer des points de vente dans toutes les communes de Conakry, mais aussi, c’est quelque chose qui va se poursuivre à travers tout le pays. Pour cette première phase, nous allons installer 25 points de vente. Et comme vous l’avez vu avec moi, le poisson se vend effectivement au kg. Nous avons trouvé un partenariat avec la Fédération de pêche industrielle, mais également avec la Fédération de pêche artisanale, la CONAPED en gros, la Confédération nationale des professionnels de la pêche en Guinée, afin qu’on puisse rendre disponible le poisson dans ces points de vente », explique la ministre Charlotte Daffé.
Ces points de vente assurent la stabilité des prix et facilitent l’accès aux poissons en qualité et en quantité. Le département de la pêche et de l’Économie maritime a fixé le prix du kilogramme de poissons. Les espèces dites nobles sont les plus chères. Le kilogramme de celles-ci varie entre 22 500 et 25 000 GNF. « Qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ? Une ménagère se rend au marché, elle demande un poisson. Le poisson se vend à la tête du client. En fonction de la taille, on peut demander jusqu’à 50 000 GNF. Mais ici, quel que soit le poisson que vous voulez, vous pouvez l’acheter. Et quelle que soit votre bourse, vous pouvez accéder au poisson. Si vous avez besoin de Sinapa ou de Kessi-Kessi, le prix est fixe. Vous prenez un ou deux en fonction de ce que vous voulez. Si vous avez besoin d’un gros poisson, vous prenez un gros poisson. Si vous avez besoin de petits poissons, vous avez la possibilité d’avoir au moins deux ».
Madame la Ministre précise que dans ces kiosques, les clients ont la possibilité de choisir de prendre de petits poissons ou des gros. C’est pourquoi, elle estime que les citoyens de Conakry vont bientôt prendre d’assaut ces points de vente. « Je pense que si le citoyen se rende compte qu’il peut y avoir deux poissons à 25 000, ou même trois poissons, je pense que facilement, le choix est vite fait. C’est des points de vente vraiment très propres. Le poisson y est et c’est bien conservé. La chaîne de froid n’est pas rompue et ça, c’est vraiment important dans la consommation du poisson parce que c’est une denrée très sensible qui doit être bien conservée. Et aujourd’hui, dans tous les points de vente, vous avez des congélateurs qui sont là. Il y a des glaciers pour mettre la glace afin de ne pas du tout interrompre la chaîne de froid. Donc, j’appelle les populations à venir, à trouver, à s’approvisionner. Dans ces points de vente, ils y trouvent de la qualité, mais aussi de la quantité. On va veiller à ce qu’il n’y ait jamais de rupture », rassure-t-elle.
La gouverneure de la ville de Conakry, la générale à la retraite, M’mahaw Sylla, salue la concrétisation de cette initiative qui rend effective la vente du poisson par kilogramme à un prix raisonnable fixé par l’État.
Le directeur national de l’économie maritime, Ibrahima Diallo, indique que l’institution de la vente de poissons au kilogramme, est une première en Guinée. Selon lui, au-delà des 25 points de vente établis à Conakry, en 2024, le projet sera élargi à l’intérieur du pays pour toucher les différentes préfectures.
« L’objectif visé, c’est de faciliter l’accessibilité aux poissons sur le marché. À chaque fois, on nous dit que le poisson est cher ou qu’il y a un manque de poisson. Nous cherchons à ce que ces points de vente soient des régulateurs pour stabiliser le prix du poisson sur le marché. C’est ça l’objet visé par le ministère », a souligné M. Diallo.
Il avertit enfin que des agents seront sur le terrain pour s’assurer du respect des prix fixés par son département.