Les opérations d’enrôlement et de révision des listes électorales lancées depuis quelques semaines préoccupent les acteurs politiques impliqués dans le processus électoral en Guinée.
Dans certaines circonscriptions électorales du pays, les responsables des CAERLE rencontrent d’énormes difficultés sur le terrain.
Interrogé sur cette situation ce samedi 30 novembre 2019, le leader du Bloc Libéral dit avoir fait un constat «lamentable » de cette opération. Docteur Faya Milimouno, impute cette responsabilité à la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon lui, cela prouve à suffisance que la CENI n’est pas capable de produire à la Guinée un fichier électoral propre. «Je trouve que c’est regrettable. Mais encore une fois, cela réconforte le Bloc Libéral que la CENI telle que nous l’avons elle est antirépublicaine, elle est incapable de nous produire un processus électoral propre. D’abord, l’essentiel du matériel électoral c’est le ministre de l’administration qui gère. Sur toute l’étendue du territoire on nous dit qu’il n’y a pas de récépissés. Comment vous pouvez recenser quelqu’un sans lui donner un reçu. Sans compter que la société qui a été recrutée par gré à gré pour cela n’a pas d’expérience ni de compétence. Et cette société au-lieu de recruter des gens capables pour faire le recensement a choisi des militants. Y’a des gens aujourd’hui qui sont avec ces machines à l’intérieur du pays, qui ne savent même pas les utiliser », fait remarquer le patron du BL.
Pourtant, rappelle Faya Milimouno, les élections doivent se tenir en Guinée parce que nous ne sommes pas dans «une monarchie ». «Mais si nous devons tenir les élections, il faut qu’elles soient tenues dans un climat apaisé et qu’elles soient des élections libres, crédibles et transparentes, qui nous donnent des leaders que le peuple de Guinée a lui-même choisi. » conclut-il