La signature a lieu entre le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement guinéen à Abidjan, dans la capitale ivoirienne. Ces montants seront utilisés pour des réalisations dans deux secteurs ( transports et de l’environnement).
D’abord, concernant l’infrastructure routière, la route Boké-Québo bénéficera un financement conjoint de 60,06 millions de dollars américains par la Banque et 36,63 millions de dollars américains par l’Union européenne, sur une période de 4 ans.
A cela, il faut ajouter un financement parallèle de la Banque Islamique de développement qui s’élève à environ 40 millions de dollars américains pour la réalisation de la phase 2 du projet à partir du deuxième semestre de l’année.
L’aménagement de ce tronçon faciliterait la circulation entre la République de Guinée et la Guinée Bissau. Ledit projet contribuera à une forte augmentation de la population dans la zone et renforcera le rendement des activités des groupements féminins, leurs revenus, ainsi que les productions vivrières et de rente, précise les autorités guinéennes.
«Ce projet contribuera au désenclavement intérieur des deux pays et au renforcement de l’intégration et du commerce sous régionaux. A cet effet, le volume des échanges entre la Guinée et la Guinée Bissau connaitra une augmentation significative tout en réduisant le coût du transport ; les points de contrôle douanier seront réduits».
Par ailleurs, l’autre don, est une urgence pour la résilience agricole. Il vise à lutter contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne et réduire les pertes de productions de maïs d’environ 40% (soit environ 300 000 tonnes chaque année).
«La chenille légionnaire qui en est la principale cause a une forte capacité de propagation. Ses dégâts pourraient s’étendre à d´autres cultures si des mesures ne sont pas prises au niveau national à court et à moyen terme. Face à ces défis, cette opération d’urgence de 1 million de dollars, financée par le Groupe de la Banque africaine de développement, à travers son Fonds spécial de secours contribuera à: renforcer la résilience des agriculteurs, hommes et femmes, face aux attaques de la chenille légionnaire d’autonome; à favoriser la gestion intégrée et durable de cette chenille; à doter les services de protection des végétaux et de la recherche agricole de capacités techniques et matérielles pour endiguer ce fléau (…)», estiment les autorités guinéennes et leurs partenaires.
«Cette signature d’accords dans des domaines aussi variés que l’intégration régionale et transport, le changement climatique et la résilience des agriculteurs, répond à l’une des innovations du Document de stratégie de la Banque (2018-222) pour la Guinée. », à évoqué le responsable-pays de la Banque en Guinée, Léandre Bassolé, qui a accompagné la ministre du Plan, Mama Kanny Diallo, en tant que cosignataire des accords.
Il ressort de cette rencontre que ce projet qui verra jour favoriserait l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes du bassin du fleuve Niger par une gestion durable des ressources naturelles. Ainsi, les attentes sont nombreuses, et les principaux résultats attendus de cette opération consisteront à récupérer de 140 000 ha de terres dégradées, ensuite, la construction de 209 infrastructures hydrauliques pour des activités agro-pastorales et piscicoles et la mise en œuvre de 450 sous-projets de développement de chaîne agricole et de 184 PME des jeunes.
Après la Guinée, il couvre 8 autres pays, et enfin, permettra le renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique d’un million de ménages et l’opérationnalisation d’un mécanisme de financement durable des activités de gestion durable des ressources naturelles.