L’ancien parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, a réagi à la libération d’Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale. Pour la formation politique fondée par Alpha Condé, cette décision ne traduit pas un changement d’attitude des autorités de la transition envers les anciens dignitaires du régime déchu.
Après 43 mois de détention, Amadou Damaro Camara a retrouvé la liberté ce mardi 28 octobre 2025, à l’issue de la peine prononcée contre lui par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
L’ex-président du Parlement avait été condamné pour détournement de deniers publics, corruption et enrichissement illicite.
Si le RPG salue le retour de l’un de ses cadres, le parti garde un ton mesuré. « Nous nous réjouissons du retour de notre camarade après plus de 43 mois de détention. Sa libération est un ouf de soulagement. Nous remercions Dieu, même si nous ne souhaitons pas commenter les raisons qui justifient cette longue détention. L’essentiel pour nous aujourd’hui, c’est qu’il soit de retour parmi nous », a déclaré Aboubacar Demba Dansoko, responsable du RPG, joint par Guinée360.
Pour lui, cette libération ne peut être perçue comme un geste d’ouverture de la part des autorités. « Nous ne considérons pas la libération de l’honorable Amadou Damaro Camara comme un signe de changement d’attitude du pouvoir envers notre parti. Il n’a pas bénéficié d’une grâce présidentielle : il a simplement purgé sa peine. Les autorités estiment qu’elle était justifiée, mais pour nous, rien n’a été clairement démontré quant aux motifs de sa condamnation », a-t-il regretté.
Interrogé sur une éventuelle décrispation du climat politique après cette libération, Demba Dansoko reste catégorique : « Dès lors que les emprisonnements sont injustifiés, aucune libération ne peut contribuer à apaiser les tensions. Il s’agit de détentions arbitraires, donc il ne peut y avoir d’apaisement après coup, surtout quand les peines ont été entièrement purgées. »
Le responsable du RPG a réaffirmé la position du parti, qui continue de réclamer le retour d’Alpha Condé. « Nous estimons être les principales victimes du pouvoir en place. Notre priorité demeure le retour de notre président, le professeur Alpha Condé », a-t-il conclu.
