Le président du PEDN est revenu sur la visite du premier ministre et les facilitatrices au siège de son parti, qui abrite la coalition (CCE), qu’il dirige également, le jeudi dernier. En face de Bernard Goumou, Lansana Kouyaté a rassuré que la réussite du dialogue est liée à la prise en compte de plusieurs facteurs.
Le président du PEDN a rappelé que la première des choses que sa coalition a demandée au premier ministre, était de tout mettre en œuvre pour que les membres du quatuor retrouvent leurs pairs autour de la table de dialogue : «Le dialogue est exigeant. Exigeant pour ceux qui ont le courage de venir, exigeant pour les partis politiques. Alors si tel est le cas acceptons de nous asseoir et discuter. Mais quand on accepte de discuter, on n’est prêt à entendre ce qu’on n’aime pas entendre, et l’autre côté aussi doit être prêt à entendre ce qu’ils n’aiment pas entendre.»
Quid de la réussite d’un dialogue sans les leaders en ‘’exil’’ ?
Pour la réussite de sa démarche qui consiste à mobiliser les acteurs politiques autour de la table de dialogue, le premier ministre Bernard Goumou devrait ‘’convaincre’’ les membres du quatuor à être présents d’une part, et de l’autre, faire participer ceux qui se considèrent également en exil, a conseillé Lansana Kouyaté.
«Nous avons des compétiteurs qui sont aujourd’hui à l’extérieur. La première chose qu’on a demandée au premier ministre et à sa délégation, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’ils viennent. Ils n’ont qu’à s’asseoir (…)», a dit le leader du PEDN.
«Je n’ai pas de regard spécifique sur le CNRD, mais j’ai un regard spécifique sur ce qu’il pose comme problèmes. La paix en Guinée est conditionnée à beaucoup d’autres choses. Le temps viendra où un pouvoir élu aura à se franchir sur tout ça pour aller savoir quels sont les vices cachés de notre société. Il faut d’abord donner une âme à la Guinée et aux Guinéens», a conclu Lansana Kouyaté.