L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu sa traditionnelle assemblée générale ce samedi 28 septembre 2019, à son siège à la Minière sous la présidence de Cellou Dalein Diallo, président du parti. En marge de cette rencontre, le chef de file de l’opposition a accusé le pouvoir de vouloir passer son projet de constitution à l’Assemblée où il aurait la majorité absolue.
L’organisation des élections législatives et le projet de nouvelle constitution prôné par le parti au pouvoir, sont entre autres, les points débattus lors de cette assemblée.
À l’entame de son intervention, Cellou Dalein Diallo, est revenu sur les élections législatives qui, selon lui, doivent être organisées en avril 2020, si les délais techniques et légaux sont respectés.
Le chef de file de l’opposition fustige ainsi, l’attitude du président de la CENI, M. Salif Kebé, qui agit « sous ordre » d’Alpha Condé.
« Après la retraite de Kindia, M. Kébé est sorti à la télévision pour dire à tout le monde qu’il faut 235 jours après avoir reçu les ressources. Il a reçu les ressources à la mi-août. Ils ont fait un exercice d’élaboration d’un chronogramme sur cette base et c’est tombé sur avril, si toutes les actions doivent être dans les délais légaux et dans les délais techniquement possibles. Alpha Condé dit qu’il faut ramener ça à 100 jours pour organiser les élections avant la fin de cette année », accuse Cellou Dalein Diallo, avant d’ajouter que le président de la CENI pouvait « défendre le chronogramme objectivement établi en toute indépendance et en toute liberté. »
Plus loin, le chef de file de l’opposition guinéenne soutient que le président Alpha Condé veut obtenir la majorité absolue au parlement afin de faire passer sa constitution : « M. Alpha Condé ne veut pas reculer. Il envisage de faire l’économie d’un référendum en organisant une mascarade électorale à l’occasion des législatives pour s’octroyer la majorité qualifiée. »
Pour stopper le projet de la nouvelle constitution, Cellou Dalein Diallo demande l’union de toutes les forces vives du pays comme ça a été le cas en 1958 contre la France : « Le 28 septembre, c’est certes le stade en 2009. Mais, c’est aussi le 28 septembre 1958. Lorsque toutes les forces politiques de Guinée se sont retrouvées, se sont rassemblées, ont décidé de voter ‘’non’’. Tous les partis politiques guinéens. Il n’y a pas un seul qui a dit qu’il fallait voter ‘’oui’’. Ils se sont retrouvés pour décider d’aller ensemble à l’indépendance. Il est temps que tous les patriotes et toutes les forces vives se retrouvent pour arrêter le projet de 3ème mandat, comme on l’a fait en 58. »
Amadou Diouldé pour Guinee360.com