Le président du conseil national de la transition (CNT) a procédé ce mercredi 29 juin 2022, au lancement de l’atelier de renforcement de capacités des conseillers nationaux et leurs assistants, sur le processus budgétaire. Dr Dansa Kourouma a invité les représentants du peuple en cette période transitoire, de mettre à profit cette opportunité pour connaître le processus budgétaire.
Dans son discours de lancement, Dr Dansa Kourouma a affirmé que la mauvaise gouvernance est le grand péché que tous les dirigeants de la Guinée «ont commis ou ont été complices.» Pour son contraire qui est la bonne gouvernance, le président du CNT estime que cela exige à tous les conseillers nationaux, «un certain nombre de vertu, de valeur, notamment la culture de l’intégrité, la transparence et surtout la participation des toutes les composantes de notre pays dans la définition, la mise en œuvre et surtout le contrôle de l’efficacité des politiques publiques.»
Pour Dansa Kourouma, le Conseil national de la Transition est aujourd’hui «le creuset le plus évident de la représentation nationale», c’est pourquoi il indique que dans sa mission d’élaborer, d’examiner les textes législatifs dont la loi de finances, il doit maîtriser le processus de préparation d’examen, de suivi et de contrôle du budget de l’État, être à mesure de répondre «efficacement» aux attentes des citoyens sur toutes les questions budgétaires, ainsi que leur quête de redevabilité vis-à-vis des autorités financières des budgets de la Guinée.
«Cet atelier vient donc à point nommé, pour outiller les conseillers nationaux et leurs assistants dans cette maîtrise du processus budgétaire, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans le suivi de la gouvernance économique et financière. C’est le lieu de vous souhaiter une bonne maîtrise du processus budgétaire et ce qui exige de nous tous, de la ponctualité, de l’assiduité et surtout de la responsabilité pendant ces quatre jours de formation. Je vous exhorte au sortir de cet atelier, d’être à mesure d’apporter une analyse objective sur les orientations de la politique budgétaire en fonction des préoccupations de nos concitoyens dans l’examen des lois de finances, dont la plus éminente est la loi de finances rectificative…»
Présent à cette cérémonie, le ministre du budget, Moussa Cissé, a laissé entendre que l’organisation de cet atelier s’inscrit en droit ligne avec le programme du CNRD, qui s’est engagé depuis le 5 septembre dans une «profonde refondation de l’État. Cette volonté du gouvernement d’amener notre pays vers un développement passe nécessairement par une gouvernance économique et financière vertueuse, de justice sociale et une réconciliation nationale.»
Selon le patron du budget, pour permettre à un conseiller national de la transition, qui selon lui est un acteur «clé» de la préparation et le suivi de la loi de finances, de jouer «efficacement» son rôle, il est nécessaire de renforcer ses capacités d’information et de contrôle des actes de l’exécutif, notamment le contrôle de l’exécution de la loi de finances et l’évaluation de tous les sujets relatifs aux finances publiques.
«L’objectif fondamental recherché dans cette formation est de permettre aux conseillers nationaux en toute modestie, d’avoir une compréhension du budget de l’État en vue d’un examen efficient des projets de loi de finances qui leur seront soumis . Après cet atelier, les participants seront à mesure dans le cadre d’un dialogue participatif et inclusif, d’apporter une analyse objective sur les orientations de la politique budgétaire en fonction des préoccupations de nos citoyens, de mieux comprendre le jargon et les concepts couramment utilisés mais aussi de connaître les différents étapes du processus de préparation du budget et des rôles des différents acteurs», a fait savoir le ministre Moussa Cissé.
Cet atelier de renforcement des capacités qui va se dérouler en quatre jour, va permettre aux conseillers nationaux de la transition, de bénéficier des connaissances sur le cadre budgétaire en moins termes, le cadre de dépenses en moins termes, la préparation du budget de l’État, l’examen et l’adaptation des lois de finances, nomenclature budgétaire de l’État, l’exécution du budget et la réduction des comptes.