Le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Kalémoudou Yansané, est revenu sur les raisons pour lesquelles les FVG ont décidé de suspendre leur participation au cadre de dialogue qui se tient sous la médiation des chefs religieux, lors de l’assemblée générale ordinaire de son parti, devant les militants de l’UFDG, ce samedi 29 avril 2023.
Depuis quelques semaines, les Forces vives de Guinée (FVG) et le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, étaient engagés dans une négociation pour désamorcer la crise sociopolitique en Guinée. Mais à la surprise générale, les FVG ont claqué la porte, vendredi 28 avril 2023, mettant ainsi fin à leur collaboration avec les leaders religieux qui avaient proposé cette médiation.
Kalemoudou Yansané a expliqué que les FVG avaient reporté à plusieurs reprises leurs manifestations à cause de l’intervention des sages et des leaders religieux de Guinée, qui avaient demandé aux Forces vives de Guinée de leur faire confiance et avaient proposé de profiter du mois de ramadan pour essayer de rapprocher les positions entre les Forces vives et les autorités actuelles du pays : « Nous avons reporté à plusieurs reprises nos manifestations en raison de l’intervention des sages et des leaders religieux de Guinée. Ils ont demandé aux Forces vives de Guinée de leur faire confiance en promettant de mettre à profit le mois de ramadan pour essayer de rapprocher les positions entre les Forces vives et les autorités actuelles du pays. »
Cependant, malgré plusieurs rencontres avec la Ligue islamique, aucun progrès n’a été enregistré sur les points inscrits à l’ordre du jour, notamment la levée du contrôle judiciaire contre certains cadres de la société civile et des partis politiques, la libération de collègues emprisonnés et l’arrêt des poursuites contre les leaders sociopolitiques : « Nous avons été reçus à la Ligue islamique au moins cinq fois sans trouver de solution à un seul point inscrit à l’ordre du jour. Il s’agissait de lever le contrôle judiciaire contre certains cadres de la société civile et les partis politiques, de libérer nos collègues Fonikè Menguè Ibrahima Diallo et Billo Bah, qui sont en prison depuis huit mois, et d’arrêter les poursuites fantaisistes à l’encontre des leaders sociopolitiques ».
Kalemoudou Yansané a déclaré que les FVG ont décidé à l’unanimité de suspendre leur négociation avec le gouvernement, après cet “échec”. Cependant, il a ajouté que les leaders se réuniront pour décider de la suite à donner à cette situation, mais qu’ils continueront à demander le dialogue et la paix, tout en refusant ce qui n’est pas acceptable dans un régime de transition : « On n’a pas encore décidé de la suite. Les leaders vont se retrouver pour nous donner les directives à suivre face à cette situation. De toute façon, nous continuons à demander le dialogue et la paix, mais nous n’accepterons pas ce qui n’est pas acceptable. Nous sommes dans un régime de transition, donc tout ce qui se fait doit se faire sous le coup de la concertation et du dialogue. »