Depuis plus d’un mois, les négociations entre les Forces vives de Guinée (FVG) et le Premier ministre sous l’égide des religieux peinent à se matérialiser. Et pour cause ? La non satisfaction des préalables, notamment la libération des détenus politiques, posés par les coalitions politiques (ANAD, FPP, FNDC-politique et RPG Arc-en-ciel et alliés).
Les Forces vives sont catégoriques : pas question de continuer à prendre part aux rencontres tant que leurs revendications ne sont pas prises en compte. Pendant ce temps, le Premier ministre tente tant bien que mal à les convaincre de sa bonne foi à obtenir la libération des détenus politiques.
C’est dans cette logique que le chef du gouvernement a invité les magistrats dont le procureur général près la Cour d’appel de Conakry à une réunion pour discuter des procédures judiciaires concernant les détenus politiques.
Cela a provoqué la colère du garde des Sceaux qui, dans un communiqué en date du 13 avril dernier, a mis en garde les magistrats. « Il n’est permis à aucun magistrat de donner son avis sur une procédure judiciaire ou sur des questions d’ordre politique à toute autre autorité. En conséquences, tout manquement à cette prescription légale exposera son auteur à des sanctions disciplinaires », a martelé Charles Wright.
Entre le Premier ministre et le ministre de la Justice à qui reviendra le dernier mot ? Le président de la transition devra trancher entre les deux protagonistes. Ce qui reviendra a favorisé l’un au détriment de l’autre. La cohésion gouvernementale risque de prendre un coup. Pourtant, un choix s’impose si le colonel Mamadi Doumbouya veut véritablement décrisper la crise sociopolitique et satisfaire les revendications des Forces vives qui menacent de reprendre les manifestations de rue.