Le responsable à l’organisation du Front national pour la défense de la Constitution s’est prononcé, ce mardi 28 février 2023, sur le rapprochement entre l’Anad, le Fndc-politique et le Fndc. Selon Alseiny Farinta Camara, la naissance des Forces vives de Guinée (FVG) dénote de la conduite unilatérale de la transition par colonel Mamadi Doumbouya. Dans cette interview, l’activiste parle aussi de la sortie d’Alpha Condé et de la manifestation projetée, le 9 mars. Lisez!
Guinee360.com: Beaucoup de gens se demandent l’opportunité du rapprochement entre le Fndc, Anad, UFR et Alpha Condé. Ne craignez-vous pas d’être manipulés par ceux-ci?
Alseny Farinta Camara : Nous ne commentons pas les préjugés. L’objectif c’est de faire en sorte que la population de Conakry descende massivement, le 9 mars prochain, pour exiger le respect de la Charte de la transition et aussi les engagements pris par le colonel Doumbouya. A sa prise du pouvoir, il avait dit que la justice allait être la boussole de la transition, aujourd’hui, cette boussole est désorientée. Les erreurs du passé ont refait surface. Il faut que Mamady Doumbouya revienne à la raison, au respect des principes fondamentaux de la démocratie afin de sortir ce pays de cette impasse.
Depuis la Turquie, Alpha appelle à chasser la junte dirigée par Mamadi Doumbouya. Qu’en pensez-vous ?
Nous n’avons rien à voir avec le Pr Alpha Condé. Nous ne souhaitons pas personnaliser le débat. Pour nous, l’enjeu guinéen est plus important. Donc, la sortie d’Alpha Condé est un non-événement et cela n’engage que sa personne.
Le Premier ministre a annoncé la réouverture du dialogue. Allez-vous participer ?
Nous n’amusons pas la galerie. Nous avons toujours réclamé le dialogue dans ce pays. Donc, un dialogue présidé par le Premier ministre ne nous concerne pas. Et cela ne concerne que les membres du gouvernement, du Cnt et du Cnrd.
D’aucuns estiment que les manifestations vont retarder le déroulement du chronogramme de 24 mois de la transition. Qu’en pensez-vous ?
Ce sont des allégations, les manifestations n’ont rien avoir avec tout cela.
Si la junte vous demandait de surseoir à la manifestation pour donner une chance au dialogue accepteriez-vous ?
Nous sommes demandeurs de dialogue. Notre souhait aujourd’hui ce que le CNRD revienne aux principes fondamentaux de la démocratie et surtout d’un état de droit et que les engagements que Mamady Doumbouya a pris lors de sa prise du pouvoir le 5 septembre 2021 soient respectés. Alors, s’il nous appelle aujourd’hui à un cadre de dialogue rien ne nous empêchera de venir et surtout si cela sera présidé par la communauté internationale.