Les représentants des 19 pays membres Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) sont à Conakry pour une réunion extraordinaire du Comité consultatif général (CCG). Cette rencontre organisée qui a démarré ce lundi 28 février 2022, à l’Université Gamal Abdel Nasser, regroupe des recteurs, des présidents d’universités partenaires (publiques et privées), des directeurs de centres de recherche et des directeurs généraux des organismes membres du CAMES.
Les membres de cette grande instance académique et scientifique vont travailler durant trois jours (28 février-02 mars), sur : l’adoption du rapport de la réunion du CCG du mois de septembre 2021 ; l’examen des comptes rendus des activités statutaires réalisées en 2022, l’examen des rapports des commissions mises en place par le Secrétariat général du CAMES ; le renouvellement du bureau du comité consultatif général.
Ces retrouvailles, à en croire le président du CCG, sont sûrement un lieu d’échanges certainement scientifiques, mais qui permettent également de renforcer le dialogue interculturel des nations, des peuples dans lequel « nos différences évidentes constituent des déterminants de notre force communautaire », dira-t-il.
« Comme à l’accoutumée, l’ordre du jour de cette importante concertation est particulièrement chargé avec au total 9 points, parmi lesquels : le compte rendu des réunions réalisées ; le rapport de la commission sur la grande chancellerie ; la présentation de l’ouvrage sur le LMD commandé par le CAMES et l’épineux problème du renouvellement du bureau du comité consultatif général. Nous devons comme il est de tradition, consacrer notre sagesse et notre intelligence pour une bonne exécution de cet ordre du jour afin de garantir le succès que nous souhaitons à ses assises extraordinaires du comité consultatif général pour mieux orienter les décisions de la plus haute instance de notre institution commune, à savoir orienter les décisions du Conseil des ministres qui se tiendra sûrement en fin du mois de mai 2022, à Kinshasa en RDC », soutient Pr Maurice Aurélien SOSSO, président du CCG du CAMES.
L’instance consultative du pilotage académique et scientifique du CAMES regroupe des responsables des universités, institutions académiques et de recherches inter-États, centres de recherche et les institutions d’enseignement supérieur privé partenaires. « Comprenez ainsi l’importance des échanges que nous allons engager pour guider nos Etats membres dans la consolidation et l’harmonisation de leurs politiques d’enseignement supérieur et de recherche. La forte mobilisation des membres du CCG venus de 13 pays sur les 19 que comptent notre espace commun en cette période de l’année, où les budgets pour la plupart des institutions ne sont pas mis en place, me réconforte et me permet d’apprécier l’intérêt porté à notre institution qui prépare activement la 39ème session de son conseil de ministres prévue à Kinshasa en RDC du 23 au 27 mai 2022. La convocation de la présente session extraordinaire du CCG a en effet pour ultime objectif d’examiner les questions d’ordre académique et scientifique à soumettre à la prochaine session ministérielle sus évoquée qui prendra des résolutions et des décisions idoines à la hauteur des mutations que connaît l’enseignement supérieur et la recherche aujourd’hui au regard des attentes multiformes de nos sociétés vis-à-vis de l’élite intellectuelle africaine », martelé Abou Napon, Secrétaire général du CCG.
La Guinée organise cette grande rencontre après plusieurs occasions manquées, et depuis 2014, a rappelé la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique de l’innovation.
« Notre pays accueille finalement une réunion extraordinaire du comité consultatif général. Je dois saluer à cet effet l’engagement du secrétaire général par intérim du CAMES qui a su se montrer à la hauteur des enjeux en intensifiant les échanges avec le gouvernement guinéen à travers notre département et ce, depuis ma prise de fonction afin de faciliter la tenue de cette importante rencontre. La Guinée est membre fondateur du CAMES, elle apprécie toute son importance pour le progrès scientifique et économique de nos pays membres. Elle s’acquittera donc de ses obligations vis-à-vis de l’institution car nous sommes conscients et convaincus que la problématique de la qualité des enseignements, des apprentissages et des activités de recherche ne trouvera de solution durable que lorsque tout un chacun prendra sa part de responsabilité. C’est dans ce sens que le gouvernement guinéen par ma voix sollicite l’accompagnement de l’expertise du CAMES en vue de favoriser une meilleure participation des universités guinéennes aux différents programmes et activités de notre organisation », a laissé Dr Diaka Sidibé.