L’atelier dont il s’agit a été lancé ce mercredi 27 juillet 2022, à Conakry. Durant 2 jours (27-28 juillet), plusieurs acteurs du domaine de la pêche échangeront autour de trois stratégies principales, celle sur l’amélioration de la gouvernance du secteur, de l’amélioration de l’approvisionnement du marché local en poissons et celle sur l’amélioration de la résilience des écosystèmes marins et côtiers.
La cheffe du département de la pêche et de l’économie maritime, initiatrice de cet évènement, a souligné que le plan qui fait l’objet d’échanges, englobe tout ce qui est difficultés au niveau du secteur halieutique.
«Donc, tout est dedans. En ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs, en mettant en application toutes les orientations. Parce qu’il faut reconnaître qu’il y a eu déjà un premier atelier sur les orientations stratégiques qui a été animé avec tous les acteurs de la pêche et tous les autres secteurs, l’environnement notamment et des mines, qui interviennent un peu dans le même sillage que nous. Et donc, avec la validation de tous ses cadres, un plan stratégique a été conçu pour les cinq prochaines années et, qui englobe tout ce qui est nécessaire à l’amélioration du secteur de la pêche. Et en mettant en application cette stratégie, le niveau du secteur sera beaucoup plus rehaussé», a rassuré dame Charlotte Daffé.
Elle ajoute que les stratégies sont nécessaires, mais il ne sert à rien, selon la ministre, de les mettre dans les tiroirs si on n’a pas «vraiment d’accompagnement. Et là, on a l’assurance déjà du gouvernement pour nous accompagner.»
Le premier ministre par intérim qui a présidé la rencontre, a affirmé a réitéré le soutien du gouvernement dans ce sens. Il a suggéré qu’après cette stratégie, il faut faire une table ronde avec les partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des fonds.
«Il me semble opportun de rappeler que l’avènement du CNRD au pouvoir le 05 septembre 2021, a permis de revisiter les politiques actuelles de notre pays, aussi bien au niveau national qu’au niveau sectoriel, afin de les adapter aux exigences du développement durable et inclusif tant réclamé par les populations guinéennes. Dès lors, il paraît nécessaire pour le gouvernement d’actualiser la politique sectorielle halieutique en lui apportant des améliorations conformément à la vision de son excellence le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition. Cette vision s’articule entre autres, autour de l’amélioration de la gouvernance de la réforme institutionnelle pour mieux répondre aux aspirations des populations en terme de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de l’amélioration de la contribution du secteur halieutique pour le développement socio-économique de notre pays. Ainsi, l’actualisation de la politique et de la stratégie sectorielle du secteur halieutique a été instruite dans les priorités de la lettre de mission adressée par la primature au département de la Pêche et de l’Économie Maritime. Je suis donc heureux de constater qu’en si peu de temps, des appuis ont pu être mobilisés grâce à la Banque Mondiale et au Fonds Problue pour actualiser entre les politiques de pêche et de l’aquaculture arrivé au terme de sa programmation en 2020», a laissé entendre Dr Bernard Goumou.
Ce processus d’actualisation mené par le ministère de la pêche et de l’économie maritime, en partenariat avec d’autres ministères clés et les principales parties prenantes, est une étape importante permettant à la fois de capitaliser les initiatives et progrès réalisés au cours des 10 dernières années, notamment à travers le programme PRAO, et de définir les priorités stratégiques et les investissements à réaliser au cours des cinq prochaines années pour contribuer au développement du pays.
«Le renforcement de la gouvernance du secteur halieutique, la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire de la population guinéenne restent bien sûr des axes prioritaires pour cette nouvelle stratégie. Je voudrais toutefois souligner l’apparition d’un nouvel axe stratégique relatif au renforcement de la résilience des écosystèmes marins et continentaux, en tant qu’instrument contributif à la durabilité des ressources halieutiques. Je me réjouis d’une telle orientation qui traduit la volonté de la Guinée de maintenir son capital naturel pour une gestion durable des ressources naturelles. Engager la Guinée pour une transition vers une économie bleue sera sans aucun doute une des priorités de développement du pays. C’est sur la base de ce constat, dans la perspective de capitalisation de l’expérience du PRAO et en préparation des aspects marins et côtiers du Projet de gestion des ressources naturelles minière et de l’environnement, que la Banque mondiale a mobilisé il y a deux ans des financements du Fonds fiduciaire PROBLUE pour faciliter l’accès à la Guinée aux informations essentielles pour engager cette transition», a déclaré la représentante de la Banque mondiale.