Facebook promet de mieux faire le ménage dans les contenus qui sont mis en ligne sur ses plateformes afin d’en extirper les messages haineux. Trop de discours et de publicités contre les minorités s’y expriment encore librement. Et ce n’est pas seulement la société civile, mobilisée depuis des semaines dans la rue qui le dit. Plusieurs entreprises et pas des moindres ont rejoint la contestation du laxisme attribué à Facebook. Coca-Cola Company a ainsi annoncé vendredi la suspension pendant au moins un mois de toutes ses publicités sur le réseau social.
Mark Zuckerberg, le fondateur et patron de Facebook assure désormais que les publicités désignant comme des menaces les personnes de certaines origines, ethnies, nationalités, genre ou orientation sexuelle seront supprimées.
Une mesure de bon sens, mais qui survient après des mois de polémique sur le choix de Facebook de ne pas modérer les propos des élus, notamment les messages virulents du camp de Donald Trump sur les émeutes qui ont suivi la mort de George Floyd, contrairement à Twitter.
Une campagne de boycott de Facebook lancée par la société civile a reçu le soutien de nombreux groupes privés. Des annonceurs de poids comme le géant des télécoms Verizon et le constructeur Honda ont été rejoints cette semaine par Unilever.
Le géant de l’agroalimentaire et des cosmétiques met un terme à ses publicités sur Facebook, Twitter et Instagram aux États-Unis, au moins jusqu’à la fin de l’année. Vendredi soir, c’est Coca-Cola qui annonçait suspendre pendant au moins 30 jours ses pubs sur le réseau.
L’an dernier, Facebook a généré 20 milliards de revenus publicitaires. Une manne dont il serait impossible de se passer. Sous une telle pression, y compris celle exercée par des collègues de Facebook, Mark Zuckerberg ne pouvait que durcir sa position.
Source: RFI