Dans sa réponse à la menace du FNDC de reprendre ses manifestations de rue, dans les prochains jours pour exiger entre autre la libération des militants du Fndc détenus dans les prisons, le gouvernement guinéen, à travers le Ministère de la sécurité et de la protection civile a à son tour promis de «traquer » les « fauteurs de troubles », qui veulent propager la Covid-19 dans le pays et ternir éventuellement l’image de la Guinée aux yeux de l’opinion nationale et internationale.
Une sortie des autorités guinéennes qui ne va en aucun cas ébranler les responsables du Front national pour la défense de la constitution dans le combat qu’ils ont engagés pour la défense de la démocratie en Guinée.
C’est la réponse à cette menace du Ministre Damantang donné par un des responsables de la plateforme anti nouvelle constitution et troisième mandat ce mercredi 27 mai 2020.
Pour Sékou Kounouno, les Guinéens doivent se rendre à l’évidence que le gouvernement depuis une année et demi a entretenu une sorte de «rébellion» contre sa propre population, à cause de l’appétit d’Alpha Condé de s’éterniser au pouvoir après 2020.
Cependant, selon ce membre du comité de pilotage du front, le Fndc a observé une trêve afin de contribuer à la bataille qui est engagée contre la pandémie du nouveau Coronavirus.
Mais précise Kounouno, cela n’a pas empêché le pouvoir de dérouler son calendrier, en témoigne la tenue du double scrutin du 22 mars et l’installation de la nouvelle Assemblée nationale.
Ceci dit, l’opposant estime que l’actuel homme fort du département de la sécurité est mal placé pour enseigner de leçons de démocratie à un Guinéen.
« Plutôt c’est à nous de dire que le gouvernement instrumentalise ce virus, dans le seul but de satisfaire ses intérêts personnels au profit des intérêts de la population. Donc, nous n’ecoutons pas ces allégations fantaisistes et mensongères du pouvoir en place. Et nous pensons que le Ministre Damantang est très mal placé pour donner des leçons de démocratie au Fndc. »
Par ailleurs, Sékou Kounouno, rassure que les manifestations qui sont projetées les prochains jours, obéissent à tous les caractères républicains conformément à la constitution du 7 mai 2010.
« Nous, nous agissons en toute légalité. Mais, personne ne peut nous intimider, personne ne peut nous dissuader ou nous distraire dans ce sens ».
Ces prochaines manifestations c’est pour exiger notamment, la libération des militants et responsables du Fndc qui sont emprisonnés dans les geôles à travers le pays, qui sont exposés à la maladie Coronavirus.
Sékou Kounouno s’interroge «Pourquoi ce gouvernement continue d’interpeller les membres du Fndc en violation flagrante de la loi ? »