Les membres du Conseil national de la transition (CNT), ont ouvert un débat ce jeudi 27 avril 2023, sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution. A cette occasion, la 1re vice-présidente du CNT, Maimouna Yombouno, a évoqué la nécessite de prendre en compte les disparités du genre dans la rédaction de la future Constitution du pays.
La conférence débat qui a réunis les conseillers nationaux et de citoyens guinéens, avait pour thème « constitution sensible au genre ». Dans son discours, Maïmouna Yombouno est d’abord revenue sur la nécessité de la tenue de ce débat.
« Au moment où nous nous apprêtons à nous engager dans le débat d’orientation constitutionnelle, en vue de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, qui règle tous ses aspects, la question de l’égalité ontologique des Guinéennes et Guinéens, je voudrais souligner l’opportunité et la pertinence du thème qui nous réunit aujourd’hui. La pertinence de la discussion sur la constitution sensible au genre résulte de la vision selon laquelle, le concept du genre est une catégorie d’analyse, qui rassemble en un seul, un ensemble de phénomènes sociaux, historiques, politiques, économiques, psychologiques qui rendent compte des conséquences pour les êtres humains de leur appartenance à l’un ou à l’autre sexe.»
À en croire Maïmouna Yombouno, la situation d’inégalité du genre est préjudiciable au développement durable et à la lutte contre la pauvreté. « Dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, des inégalités et disparités flagrantes sont observées, particulièrement en défaveur des femmes. Cette situation est préjudiciable au développement durable et à la lutte contre la pauvreté. C’est conscient que le développement intégral de chaque citoyen, homme et femme, passe par la jouissance effective de l’ensemble de ses droits fondamentaux et de ses libertés, que la réflexion sur la Constitution prend tout son sens dans la période de refondation de l’État et de la rectification institutionnelle en République de Guinée ».
Selon, l’honorable Yombouno, cette réflexion vise à préparer les femmes et les jeunes à participer efficacement et le plus largement possible aux débats sur l’élaboration de la politique nationale de promotion du genre.