En détention depuis fin décembre 2022, le journaliste algérien Ihsane El Kadi risque jusqu’à 5 ans de prison ferme et la confiscation de ses biens.
Le patron de l’agence Interface Média qui édite Radio M, une radio sur le web et Maghreb Emergent, un site d’information économique est poursuit, entre autres, pour « collecte de fonds sans autorisation » et « réception de fonds depuis l’étranger pour commettre des actes contre la sécurité de l’État», rapporte RFI.
Dans son réquisitoire, le représentant du parquet près le Tribunal Sidi Mohamed (Alger) a requis 5 ans de prison ferme, 700 000 dinars d’amende et 5 ans d’interdiction d’exercer.
Durant ce procès, le journaliste et ses avocats ont gardé le silence pour protester contre « les violations juridiques» qui, selon eux, ont entaché l’affaire à commencer par l’arrestation d’El Kadi Ihsane, son maintien en détention provisoire et la mise sous scellés du siège d’Interface Médias à Alger. Pour la défense, les conditions d’un procès équitable ne sont pas réunies.
Pour les autorités algériennes, El Kadi agissait d’une manière illégale et recevait de l’argent de l’étranger pour faire « de la propagande politique».
Le verdict dans cette affaire est attendu, le 2 avril prochain. Une pétition est déjà lancée par Reporters sans frontières pour demander la libération d’El Kadi Ihsane. Elle a déjà recueilli plus de 10 000 signatures.