Dans la soirée du 27 août dernier, plusieurs conseils communaux du pays ont été dissous pour mauvaise gestion et détournement des deniers publics, à travers un décret. Ce lundi, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a invité les maires visés par cette décisions à saisir les juridictions s’ils contestent la dissolution de leurs fonctions.
Mory Condé rappelle que lors de l’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays, il avait été interpellé par les maires des communes de Labé et Kankan sur le dégel de leurs comptes : «J’avais précisé que ça serait fait mais après vérification de leurs gestion. L’article 100 du code des collectivités révisé de 2017, stipule que les conseillers communaux peuvent être dissous par décret présidentiel et nous renvoie à l’article 80 qui est très clair. Lorsque les 1/3 des membres communaux ont été reconnus coupables de crimes ou de délit par une décision de justice, peuvent être dissous.»
Le ministre rappelle également que l’administration est une continuité. Il révèle que la plupart d’entre les conseillers communaux dissous, ont déjà fait l’objet de suspension avant le 05 septembre. Mais il s’est trouvé qu’ils étaient pour la majorité, proche du parti au pouvoir, et la décision n’a pas été appliquée.
«Je peux bel et bien procéder à cette discussion sans vérification, parce-que c’est la loi qui me l’autorise. Mais pour des mesures de prudence, j’ai envoyé des équipes sur le terrain de l’inspection générale, des finances et de l’inspection du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation pour aller confirmer les faits aux archives de mon ministère», a-t-il précisé.
Cas spécifique de Mamou, fief de l’Ufdg
Sur le cas des conseillers spéciaux de la ville de Mamou, qui ont contesté leur suspension, Mory Condé a apporté des précisions :
«Ces conseillers avaient fait l’objet de plusieurs suspension, mais à chaque fois, il y avait un ministre ressortissant qui venait mener des négociations. À ceux qui contestent la décision de leur suspension, s’ils sont sûrs de n’avoir jamais fait l’objet de suspensions répétitives, qu’ils viennent contester devant les juridictions compétentes.»