Le fichier électoral reste jusqu’à nos jours une plateforme douteuse aux yeux de l’opposition politique guinéenne. En plus de ce fichier, ces opposants estiment qu’ils ne participeront pas à l’élection présidentielle si Alpha Condé se présenterait.
Si l’opposition arrive à mettre sa menace à exécution, cela impactera le caractère inclusif de l’élection, d’après certains observateurs.
Néanmoins, le nouveau président de l’institution en charge des élections semble mettre les choses au clair. “La Ceni est une organisation apolitique. Les demandes de l’opposition ne nous concernent pas, mais s’adressent à l’État et à la classe politique, notamment la mouvance présidentielle“, a répondu Kabinet Cissé.
Le président de la Ceni souhaite des élections libres, transparentes et inclusives, certes et “la question relative à cette transparence est de notre prérogative“, reconnait-il. Mais “le reste relève du domaine politique”, évoque M.Cissé.
Le président de la Ceni a exprimé aussi son souhait pour une éventuelle réforme de l’institution. D’après lui, cet exercice apparaît nécessaire.
“Actuellement, la Commission est composée de commissaires issus de la mouvance et de l’opposition, ce qui permet d’équilibrer les points de vue. Mais je pense fondamentalement qu’il est dans l’intérêt de tous de mettre en place une Ceni constituée de techniciens. Il faut ainsi réduire le rôle des commissaires et limiter ces derniers à une gestion administrative. Cette réforme peut notamment permettre de balayer les critiques qui disent que la Commission est trop politisée“, a souligné Kabinet Cissé chez nos confrères de Jeune Afrique.