Ce 26 juin, marque la journée internationale de soutien aux victimes de torture dans le monde. A cette occasion, la Guinée, à travers le ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale, a exhibé un bilan relatif à ses engagements dans la lutte contre ce phénomène.
«La célébration de la journée internationale de soutien aux victimes se tient en République de Guinée dans un contexte de grandes réformes engagées par le Gouvernement du Professeur Alpha Condé, Président de la République, Chef de l’Etat, pour éradiquer de façon définitive cette pratique», a dit Zalikatou Diallo.
En terme d’avancées, la ministre de la citoyenneté a dévoilé les grandes réformes engagées au niveau de la justice et les services de sécurité (PARJU et RSS), dont entre autres :
«L’érection de la torture en infraction pénale dans l’actuel code pénal conformément aux recommandations de l’Examen Périodique Universel ; les sanctions judiciaires prononcées contre les auteurs de ces actes…», pour ne citer que celles-ci.
Ces réformes, d’après la ministre, ont permis d’aboutir à des avancées, certes timides mais encourageantes, dans la lutte contre l’impunité et des pratiques et comportements contraires à nos engagements internationaux.
«Cependant, malgré tous ces efforts, le défi pour l’éradication de la torture demeure. En effet, la recherche d’aveux et de renseignements pousse dans certains cas, les forces de sécurité à recourir à la torture et à des mauvais traitements contre des personnes suspectées. Aussi, certaines pratiques anciennement ancrées dans nos mœurs laissent libre cours à des formes pernicieuses de torture, sans oublier la vindicte populaire, corollaire de l’incivisme galopant que connait malheureusement notre pays.»
Le gouvernement guinéen reste engagé à garder le cap irréversible des réformes pour relever tous les défis liés à la problématique de la torture, soutien Dr Zalikatou.
«Pour ce faire, la formation, l’éducation, l’information et la sanction auront un rôle essentiel pour garantir la jouissance effective des droits et la capacité à les faire valoir. La mise en place d’un mécanisme national de prévention de la torture, constituerait un formidable outil pouvant contribuer à l’éradication de la torture. Ce mécanisme sera de nature à créer une pression vertueuse qui contribuera à la protection des individus contre toute forme de torture.»