Alpha Condé a récemment invité ses militants à s’enrôler en vue d’aller au référendum. Le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) a suggéré au président de la République de se soumettre aux principes des institutions sous-régionales.
Bah Oury et sa délégation ont évoqué trois sujet autour de la table de négociations avec le Chef du gouvernement, ce mercredi 25 septembre, à la primature. D’abord, il a été question de la nécessité pour les Guinéens résidents à l’étranger de se procurer des passeports biométriques dans les pays de résidence.
En réponse, le premier ministre a promis que dans les prochains mois, les Guinéens résidents dans cinq pays pourront avoir leurs passeports, même si ces pays ne sont pas identifiés pour le moment.
La délégation de Bah Oury a en outre soumis au Chef du gouvernement, les préoccupations des étudiants pour l’inscription en master dans les institutions d’enseignement supérieur en Guinée.
Pour rappel, l’inscription pour le master est fixée à 15 millions GNF. Le président de l’UDD a plaidé afin de faciliter l’accès pour les jeunes apprenants.
Sa position à propos d’une nouvelle Constitution
«Nous lui avons indiqué que ce serait contre-productif pour nos intérêts nationaux d’aller dans le sens d’une modification où d’un changement constitutionnel». Cette position, le président de l’UDD dit l’avoir avoué à Dr Ibrahima Kassory.
Il rassure que pour des raisons géostratégiques, l’espace CEDEAO n’est pas favorable, le France, l’union européenne et les États-Unis ne sont pas favorables également.
«Ce qui est très important, la charte africaine pour la démocratie des élections et la gouvernance, en son article 24 est très explicite : il considère comme changement anticonstitutionnel, tout amendement ou révision constitutionnelle où changement constitutionel qui porterai atteinte à l’alternance démocratique. Et tout État parti qui serait pris en défaut dans ce sens sera sanctionné par le conseil de paix et de sécurité de l’union africaine».
Bah Oury a exprimé qu’il ne peut pas penser que le Président Alpha Condé, «qui a été de manière brillante, un des porte-parole sur l’ensemble des continents, au nom de de l’union africaine puisse être en port-à-faux, par rapport à la charte fondatrice de cette union qu’il chérit de tout son coeur».
Dans ses suggestions au président de la République, l’ancien vice-président de l’UFDG affirme qu’il souhaite que le président Alpha Condé aille dans le sens de cette nécessité pour permettre au pays d’avoir une alternance démocratique apaisée, réconciliatrice, qui permettrait à la Guinée d’être sur les rails de la démocratie.
«S’il en est ainsi, l’Afrique et la Guinée lui seront intimement reconnaissant».