Comme annoncé le 22 décembre dernier, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a organisé une marche, ce lundi 24 décembre 2018, du pont de l’aéroport pour le centre-ville de Kaloum.
En nombre ce matin, ces grévistes ont été dispersé à Bonfi, par les agents des forces de l’ordre, avant de rebrousser chemin.
Feuillets en main, sur lesquels étaient inscrits “À bas la division des enseignants de Guinée” ou encore” A bas le PPremier ministre Ibrahima Kassory Fofana”, ces centaines d’enseignants ont pendant quelques heures bloquées la circulation, sur l’autoroute Fidel Castro.
Traitant le locataire de la Primature de “monarque“, ils ont pendant tout leur trajet scandé son départ, avant d’être stoppés à Bonfi ( commune de Matam), à coup de gaz lacrymogènes, mettant fin à leur protestation.
Déterminé à tourner la page “Kassory” maintenant considérée comme l’ultime obstacle à sa revendication, le SLECG par la voix de son porte-parole, annonce sa détermination à faire quitter le PM par de nouvelles manifestations:
“Nous demandons son départ pur et simple, parce qu’il veut orienter la Guinée vers la dictature. A compter d’aujourd’hui nous allons étendre les manifestations jusqu’à ce qu’il parte de la primature” a déclaré Mohamed Bangoura de la cellule de communication du SLECG.
Selon lui, “Il a été retenu que tant que le Premier ministre sera à la tête de la primature, il n’y aura pas de suspension de la grève ni de dénouement de la crise“.
Actuellement en position de faiblesse, face à un gouvernement qui multiplie les mesures de sanctions contre les grévistes, et même des menaces de radiation dans les semaines qui suivent, le Syndicat des enseignants affiche le départ de Dr Ibrahima Kassory Fofana comme “l’ultime porte de sortie“.