La CEDEAO et le CNRD ont trouvé un accord sur la durée de la transition fixée à 24 mois à compter de janvier 2023. En attendant que cet accord soit approuvé lors de prochaine session des conférences des Chefs d’États Ouest-africains, le président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (UDRP), pense qu’on ne peut pas être dans une transition ou on fait plus de 16 mois sans rien faire dans le cadre de la gestion consensuelle.
Selon l’analyse de monsieur Edouard Zotomou Kpogomou, ‘’en principe’’, tout va dépendre de ce que la CEDEAO va dire en terme de décision : «C’est pour tout ça que les partis des coalitions avaient demandé à ce qu’il y ait un dialogue pour d’abord discuter de ceux dont il serait question dans la gestion de la transition. Dans ça, on parlerait du chronogramme et de la durée qui en découlerait. Mais tout ça, n’a pas été fait. Maintenant nous parlons depuis le 05 septembre 2021, nous sommes en train de chercher à dialoguer dans ce cadre. Ça n’a pas été faisable. Nous sommes devant le fait que la CEDEAO s’est impliquée dans la résolution de ce problème et cela pose même des problèmes au niveau du dialogue. Alors puisqu’on voit déjà un accord au niveau de la CEDEAO et du CNRD, ça veut dire que le dialogue a un futur incertain», a martelé le président de l’UDRP.
Parlant du dialogue, d’aucuns estiment qu’il ne pourrait réussir tant que la ‘’machine de poursuites’’ serait en marche contre les acteurs sociaux et politiques. Dans le même sens, Edouard Zotomou s’est aussi prononcé sur le cas des membres du quatuor convoqués à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.
«Nous nous pensons que le but derrière tout ça, c’est intimider ces gens-là pour mettre un frein à leur engagement, pour ne pas qu’ils continuent effectivement leur prouesse. C’est ce qui fait que beaucoup de gens prêtent d’autres intentions au CNRD. Alors si on pouvait laisser les gens, on n’a pas besoin de les intimider en les mettant en prison. Simplement, si on le fait, c’est pour les empêcher de continuer leurs activités politiques. C’est même une autre raison pour laquelle d’aucuns pensent que ces mesures sont prises pour pouvoir éliminer certaines personnes sur des courses aux joutes électorales qui sont la concrétisation par lesquelles on va finir au bout de la transition. Nous pensons qu’on ne peut pas aller en laissant les gens en prison et qu’on essaye de dire qu’on va aller dans un cadre dialogue», a-t-il conclu lors d’une interview accordée à notre rédaction.