Dans son rapport d’observation des manifestations les 14 et 15 octobre 2019, l’Observatoire citoyen de la gouvernance et la redevabilité (OCGR) révèle l’usage des stupéfiants par les manifestants à Conakry.
Suite au mot d’ordre des manifestations du Fndc, l’OCGR, sous l’impulsion du Conseil national des organisations de la Société civile guinéenne (Cnoscg), a mobilisé 1450 observateurs à travers le pays, à raison 9 personnes par quartier dans la capitale Conakry dans le but de «contribuer à la prévention de toutes formes de violence et de destruction des biens publics et privés, s’assurer des principes fondamentaux des droits humains et évaluer la situation avant, pendant et après les manifestations», explique le coordinateur national de l’Observatoire Ange Gabriel Haba.
Avant la manifestation, le rapport publié ce mercredi 23 octobre 2019, constate que le climat de façon générale était apaisé à Conakry, nonobstant certaines quartiers dans les communes de Matam, de Dixinn et de Ratoma où étaient présents des dispositifs de sécurité composés des unités d’intervention de la police et de la gendarmerie.
Dans ce rapport, l’Observatoire déplore 8 manifestants tués par balles dont 3 dans le quartier Wanindara 2, Thierno Diouhé Bah, 18 ans, Mamadou Kerfa Diallo, 20 ans et Abdoulaye Sow, 16 ans. Sonfonia: Mamadou Lamarana Bah et Amadou Oury Diallo. Nassouroulaye: Mamadou Kalil, médecin de profession. Et un gendarme du nom de Mamadou Yero Bah tué à Mamou.
En plus de nombreuses interpellations, l’OCGR dénombre plusieurs cas de blessés, des actes de vandalisme et de destruction des PA.
«Il ressort de nos constats, l’usage d’armes à feu ayant entrainé des morts et des blessés, des actes d’incivisme, de déviance et de provocation de violences, (…) l’utilisation présumée de l’alcool et autres stupéfiants de la part des manifestants», révèle le rapport.
Pour décrisper la situation sociopolitique et éviter l’escalade des violences dans le pays, l’Observatoire invite le Premier ministre et le Fndc de se mettre au dialogue. Et aux autorités judiciaires de diligenter des enquêtes pour identifier les auteurs des tueries lors des manifestations.