Le président de l’institution nationale et indépendante des Droits de l’Homme (INIDH), a livré sa version sur la L002, sur la liberté de la presse en Guinée, ce mercredi 24 mars 2021. C’était à l’occasion d’une rencontre entre les membres de cette institution et le collectif de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo, en détention provisoire il y a près d’un mois.
Le collectif a exposé ses préoccupations quant au silence de certaines institutions nationales et associations de presse sur la détention du journaliste Amadou Diouldé Diallo. Les membres ont été écoutés par Alya Diaby et ses collègues de l’institution avant d’être situés sur la position de ceux-ci.
«En tant qu’institution indépendante des droits humains, nous leur avons exprimé au nom des commissaires et du bureau exécutif, la position de principe de l’institution sur la question. Saisissant le cas du journaliste Amadou Diouldé Diallo, l’institution nationale indépendante des droits humains considère que c’est la loi sur la liberté de la presse qui s’applique en la matière. C’est en raison du principe qui dit que la loi spéciale l’emporte sur la loi générale. Quel que soit l’opinion qu’on a de la question, c’est que Amadou Diouldé Diallo est journaliste, quel que soit l’opinion qu’on a de la question, c’est qu’il s’est exprimé sur les ondes d’une radio, donc c’est par voie de presse», rappelle le président de l’Inidh.
«Au-delà de cela, notre opinion sur le cas d’Amadou Diouldé Diallo, c’est qu’il faut mettre l’intéressé en liberté, avant le procès. Puisque l’infraction qu’il a commise et la peine qu’il encourt ne sont pas des peines privatives de liberté. Même on le condamnait, ça ne serait pas à une peine privative de liberté», martèle-t-il.
L’inidh estime qu’il faudra juger le journaliste Amadou Diouldé sur la base de la loi sur la liberté de la presse et le libérer en attendant tout procès. Mais, l’institution ne pourrait se saisir du dossier pour le moment.
«A partir du moment où quelqu’un est arrêté, un juge d’instruction a été saisi, il a été placé sous mandat de dépôt, la justice est saisie de la question. Et la loi ne permet pas à l’institution nationale indépendante des droits humains de se saisir d’une question qui est pendante devant les juridictions. Ce que nous demandons, c’est la mise en liberté de l’intéressé et l’organisation d’un procès équitable dans les meilleurs délais», précise Alya Diaby.
Cette série de rencontre des associations de presse et chez les institutions du pays, est à sa dernière semaine. Selon Sayon Camara, le collectif prévoit de se faire entendre plus tard, s’il n’obtiendra pas la libération du journaliste dans un délai court. Mais en attendant, la HAC est la prochaine étape.