L’organisation guinéenne des défenses des droits de l’Homme condamne l’arrestation le week-end dernier à Conakry de Billo Bah, responsable à la mobilisation des antennes du Front national pour la défense de la constitution.
Le chargé de la communication de l’OGDH dénonce des pratiques qui portent atteinte aux droits et libertés des citoyens, pourtant garanties par les lois de la République. « C’est très inquiétant parce que ces arrestations sont des pratiques que nous avons dénoncé dans le passé. A ce titre, nous nous rappelons que la liberté d’opinion est garantie par nos textes des lois. Pour le moment, nous n’avons pas d’informations sur les motifs de son arrestation mais tout porte à croire que c’est par rapport à ses opinions et ses activités citoyennes », estime Alsény Sall.
« Nous demandons aux autorités de respecter les règles et procédures en matière d’arrestation. Lorsque quelqu’un est soupçonné d’avoir commis une infraction à la loi pénale, la loi définit la règle par laquelle cette personne doit être arrêtée dans le respect du principe de la présomption d’innocence ».
Par ailleurs, le chargé de la communication de l’OGDH, invite les autorités de la transition à arrêter ce qu’il qualifie de harcèlements judiciaires contre les acteurs sociaux politiques. « Il faut que l’autorité arrête le harcèlement judiciaire contre les militantes pro-démocraties. Parce qu’il faut qu’on accepte le principe contradictoire », lance l’activiste des droits de l’homme.