La CEDEAO a annoncé des sanctions progressives contre le CNRD, le gouvernement de la transition, des membres des institutions de la transition, ainsi que la suspension de toute assistance technique et financière à la Guinée par ses institutions et éventuellement les institutions supra nationales. Dans une interview accordée à la rédaction de Guinée360.com, le responsable de communication du PEDN, regrette que le pays soit arrivé là et prévient la junte au pouvoir.
Guinee360: Comment les PEDN réagit face aux sanctions dévoilées contre la Guinée?
Mohamed Cissé : Ce qu’il faut noter à priori, c’est la patience de la CEDEAO sur le cas guinéen, compte tenu des raisons de la prise du pouvoir et diverses contributions, pour épargner les Guinéens de cet état de fait. C’est dommage qu’on en soit arrivé là mais le plus important, à présent, c’est ce qu’il faut pour corriger tout cela, les raisons étant connues.
Quel sera l’impact de ces sanctions sur les personnes directement visées ?
Mohamed Cissé : L’impact sera réel car au-delà du soutien de la CEDEAO, les autres institutions feront pareils en application du chapitre 8 de la charte des nations unies, ce qui étendra la mesure sur les financements extérieurs et autres contributions.
Sur le plan de la coopération économique, quel sera également l’impact de cette suspension sur les institutions du pays et la population guinéenne?
Mohamed Cissé: L’impact qui intéresse le plus, c’est celui qui touchera le citoyen dont la situation économique et financière est difficile. Les gouvernants ressentent moins que ceux qui ne sont pas dans les centres de décision.
La CEDEAO appelle l’Union africaine, les Nations unies et autres partenaires d’aider pour une application de ses sanctions. Pensez-vous que ces instances vont suivre la démarche de l’institution sous-régionale? Et quelle sera la conséquence ?
Mohamed Cissé : Il ne faut pas douter de l’applicabilité par les autres institutions supranationales et même les Firmes Multinationales. Cela est prévue au chapitre 8 de la charte des Nations unies sur l’accord régional. Le bémol dans tout cela, est le délai d’un mois pour régler la question liée à la durée (de la transition). Il faut saisir cette occasion pour rétablir la bonne collaboration avec les partenaires extérieurs.
Que faut-il faire pour rectifier le tir ?
Maintenant, il faut absolument avoir le discernement et faut savoir raison gardée. Il faut rapidement revenir autour de la table sans a priori. Que le CNRD évite que les guinéens doutent et que les acteurs qui rejettent encore le cadre ne fassent pas de ce communiqué un moyen de chantage politique. La CEDEAO cherche un délai acceptable par elle et non un consensus qui semble impossible. A regarder à côté, on sait ce qu’elle semble vouloir. Je rappelle que telle a été aussi la proposition du PEDN depuis avril 2022, suite à l’évaluation des 10 étapes du gouvernement. Nous avons proposé 24 mois allant du 1er septembre à l’époque. La tendance des choses, nous donne raison.