En Guinée, les sociétés de fabrication d’eaux minérales font légion. Il suffit de faire le tour dans certaines zones de la capitale, et dans les villes de l’intérieur du pays, pour constater que des citoyens se procurent de ces eaux sans pourtant se soucier des conditions de fabrication.
Chaque jour, les marchés et d’autres lieux de rencontre sont inondés par des vendeuses d’eau minérale. On y trouve toute sorte de qualité. Interrogés sur cette problématique, ils sont nombreux ces citoyens qui ont exprimé leurs préoccupations quant à la consommation de cette denrée.
« Il y a beaucoup de sociétés d’eaux en Guinée. C’est de la faute du gouvernement. N’importe qui peut créer une société d’eau et il n’y a aucun contrôle, ce qui est très grave pour la santé des citoyens. Tu peux rentrer dans un quartier et voir un lieu où il confectionne ces eaux. D’abord le lieu est très salle, il n’y a pas de contrôle et on met ça sur le marché », a dénoncé Abdoulaye Keita.
Doutant de la qualité de ces eaux, Mohamed Lamine Touré interpelle l’Etat à faire face à ses responsabilités pour préserver la santé des populations.
« C’est au gouvernement de prendre des dispositions pour contrôler les sociétés d’eau en Guinée. Les eaux sont fabriquées n’importe comment et il y a rien qui rassure que toutes ces eaux sont propres à la consommation », a-t-il indiqué.
Cette problématique ne passe pas inaperçue aux yeux des autorités du pays. C’est pourquoi, le ministre de l’industrie et des PME a accusé, lors d’une conférence de presse, les unités clandestines de production minérale, d’être à l’origine de “l’industrialisation sauvage” du secteur.