Plusieurs quartiers de la haute banlieue de Conakry renouent avec la violence ce lundi, 23 mars 2020, lendemain d’une journée électorale très agitée.
Sur l’axe la route Le Prince, des heurts ont éclaté tôt dans la matinée entre opposants à la nouvelle constitution et agents de forces de l’ordre.
C’est le cas à Hamdallaye, Wanindara, Sonfonia dans la commune de Ratoma et Bailobaya dans la commune de Dubreka où des jeunes de ces différentes localités voulant investir la route principale en vue de répondre à l’appel à manifester du front national pour la défense de la constitution, ont échangé pendant plusieurs heures des gaz lacrymogènes et jets de pierres.
Pour le moment (13 heures ), c’est la stratégie de confinement qui est utilisée par les forces de sécurité déployées à ces endroits réputés favorables à l’opposition.
Des citoyens de ces quartiers qui se sont réveillés ce lundi, la peur au ventre, sont contraints de rester de bon gré mal gré dans leurs domiciles.
Au niveau de tous les points stratégiques, des pickups de la police et de la gendarmerie qui veillent au grain sont visibles.
Pendant ce temps sur l’autoroute Fidel Castro, nous apprenons que la vie commence à reprendre peu à peu son cours normal, et la circulation est plus ou moins dense.
Dans les différentes mairies de la capitale, l’heure est au dépouillement de vote sous l’œil vigilant des éléments de l’Unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL).
À rappeler que le bilan de la journée du dimanche 22 mars fait état d’une dizaine de morts et des blessés par balles, selon le FNDC, qui appelle à l’intensification de ses manifestations ce lundi et demain mardi.