Le colonel Claude Pivi est à la barre ce mardi 22 novembre 2022, pour donner sa part de vérité dans le cadre des évènements du 28 septembre. L’ancien ministre de la sécurité présidentielle sous la transition dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, est aussi l’un des accusés dans ce dossier des massacres au stade de Conakry en 2009.
Il faut rappeler que la Guinée juge les crimes qui ont causé la mort de plus de 157 personnes, et plusieurs autres portés disparus, des femmes séquestrées, violées et des actes de vandalisme des biens privés.
En face des juges, le colonel Claude Pivi a signalé que le jour du massacre au stade, il était en mission pour pourchasser des militaires qui ont volé des véhicules à la présidence. C’est à son retour de cette mission qu’il a été informé que les militaires ont tiré sur les civiles au stade.
Il signe et persiste qu’il n’a jamais été au stade. Au contraire, il a demandé qu’on arrête tous les militaires qui étaient au stade. C’est le cas de Marcel Guilavogui, Toumba Diakité et Tiégboro
Le début du désaccord entre Copland et Toumba
Selon les explications du colonel Pivi dit Copland, après avoir demandé qu’on arrête le commandant Toumba Diakité, celui-ci aurait pleuré devant le président Moussa Dadis Camara: «Comme ils ont parlé de mon élève Toumba. J’ai dit d’accord. Je vais commencer par lui et tous ses camarades qui l’ont suivi. C’est en ce moment que Toumba était venu, on était dans la chambre du président. Il y avait des témoins, paix à son âme, le colonel Korka… Je les ai pris comme témoins. J’ai dit vous êtes là… Les gens qui ont fait des troubles au stade, il faut qu’on les arrête. J’ai dit ça commence d’abord par votre aide de camp. Ainsi les autres là on va les poursuivre après… Quand Toumba est venu devant Dadis, il a commencé à pleurer. Il a dit que j’ai travaillé avec le colonel Pivi et maintenant il ne veut pas reconnaître ça. J’ai dit ce que vous avez fait, ce n’est pas faisable… Mais le président s’est levé, il a dit non il faut essayer de voir d’abord, moi j’ai fait appel à la communauté internationale qui viendront faire les enquêtes», a expliqué l’ancien ministre de la sécurité présidentielle devant le tribunal.
Toumba Diakité et plusieurs parties civiles affirment avoir vu le colonel Claude Pivi dans les quartiers Cosa, Bambéto et Belle-vue, le jour du massacre. Mais l’accusé a rejeté ces accusations d’un revers de main. Il n’a jamais été stade et environs, non seulement le 28 septembre et les jours qui ont suivi.