Bien qu’il condamne l’attaque du cortège du Premier ministre, le coordinateur du Fndc Labé, Al Habib, estime que c’est, toutefois, une frustration que les populations ont exprimée.
Habib invite donc au Gouvernement à prendre en compte “la frustration des populations d’ici et
D’ailleurs surtout la population de la moyenne Guinée. Parce que ce qui s’est le mercredi, c’est un message très fort que ces populations ont voulu adressé aux autorités”.
En Guinée, regrette le coordinateur du Fndc, on a toujours tendance à déplacer le problème au lieu de chercher des solutions. “ Nous avons en ce moment même quatre corps des jeunes originaires de cette région qui sont tués, ils sont à la morgue, dont on estime que les corps sont même confisqués. (…) Si le président de la République dit qu’il y a deux Guinée, ça donne à réfléchir à la population. Si nous prenons aussi les propos de Damaro Camara la fois dernière qui dit que c’est l’axe et la Moyenne Guinée qui manifeste, c’est pour toujours donner une connotation ethnique au combat que le FNDC est en train de mener. Ce n’est pas des choses qui peuvent aujourd’hui apaiser”.
Poursuivant, l’activiste nie l’implication du Fndc dans les violences qui ont émaillé la visite du Premier ministre à Labé. “On accuse aujourd’hui le FNDC, nous, on a fait sortir ici plus de 50 mille personnes, si on avait d’autres intentions, c’est à ce jour-là qu’on allait le faire. Donc, ce n’est pas avec les enfants ou les élèves qu’on va se lever pour caillasser le véhicule du Premier ministre. Il faut aussi éviter de trop jouer à la politique politicienne. C’est ce qui a gâté ce pays. Donc, chacun a un agenda caché”.