Il s’agit d’une association des anciens fonctionnaires et amis de Guéckedou. Victimes d’un conflit de rébellion (fin 1999, début 2000), ces rescapés étaient en face de la presse ce mardi 22 octobre pour parler de la nécessité du maintien de la paix.
“La nécessité du maintien de la paix, de la consolidation de l’unité nationale dans la nouvelle crise sociopolitique guinéenne”, c’est la thématique de la conférence de ces anciens fonctionnaires et messagers de la paix. Dans les débats relatifs à l’instauration de la paix, ces anciennes victimes de la guerre de rébellion ont fait montre d’une préoccupation de la crise sociopolitique que connaît la Guinée depuis le 14 octobre dernier.
AAFAG (Association des anciens fonctionnaires et amis de Guéckedou), les membres de cette structure ont rappelé les moments fâcheux de la guerre qui a secoué la ville de Guéckedou et qui a ôté la préfecture de son lustre d’antan. Dans les différents témoignages que l’on peut qualifier d’émouvants, ils ont signalé les conséquences à court et à long terme d’une crise.
“L’AAFAG, témoin privilégiée de ces tragédies qui meublent l’histoire de cette préfecture d’accueil ne saurait se confiner dans un silence coupable, au regard de la dégradation subite de notre climat sociopolitique, avec son corollaire de morts, de nombreux blessés, de dégâts matériels et d’impacts négatifs sur l’économie et le tissu social”, ont déclaré les membres.
“Les Guinéens ne méritent pas un tel traitement”, évoque Dr Abdoul Mazid CHERIF, président de l’AAFAG. Pour n’est pas que le pays replonge dans une autre situation catastrophique à l’image de la ville de Guéckedou, ces anciens fonctionnaires appellent au sens de responsabilité, d’esprit patriotique et de discernement de tous les acteurs sociopolitiques et l’ensemble des citoyens “épris de paix” pour le renforcement de l’unité nationale et le maintien de la paix.
Ils se sont érigés en donneur de leçon, chemin faisant, ils comptent rencontrer les protagonistes de la crise actuelle (la société civile, les acteurs de l’opposition et le gouvernement), pour les inviter autour de la table pour le dialogue.