Affligé par la disparition de son père, Amara Camara, le fils ainé de l’ancien ministre Lounceny Camara est revenu sur les derniers moments passés auprès de son père, alité à l’hôpital Ignace Deen, où il a rendu l’âme dans la soirée du samedi 20 août 2022.
«J’ai vu mon papa vraiment déçu! Il était vraiment démoralisé! Un homme qui a tant fait pour son pays (…) C’est difficile à dire. Il est mal parti!», a exprimé Amara, visiblement abattu par la perte de son père, qui aurait dû être sauvé si les dispositions nécessaires étaient prises, d’après notre interlocuteur.
«Il n’y avait pas de grand-chose (équipements, Ndlr) à Ignace Deen où il a été évacué. Les médecins faisaient ce qu’ils pouvaient, mais une cardiologie qui n’a qu’une seule machine… On a tout fait pour qu’il (gouvernement, Ndlr) l’accorde une liberté provisoire pour qu’il parte se soigner dans une clinique privée appropriée, même si ce n’était pas pour sortir du pays, ils n’ont pas accepté. Ce n’est pas l’État qui payait ses frais de soins. Les frais étaient pris en charge par la famille. C’est pourquoi on avait demandé de le laisser partir dans une clinique privée du pays pour sauver la vie de mon papa. On a dit, même s’il faut qu’on paie la caution. Le vieux (Lounceny Camara), était prêt à tout payer, même le titre foncier de sa maison pour un problème de 20 millions de francs guinéens, mais ils nous ont tout refusé. Franchement la famille a déploré cela. Ils ont tué notre papa», a insisté Amara Junior Camara.
L’enterrement est prévu le vendredi prochain, informe Amara: «J’en veux tellement à l’État mais en tant que musulman on me dit de garder la foi en Dieu. Mais nous on sait que c’est la CRIEF qui amené mon papa. Tant qu’on se rappellera de notre papa, on se rappellera de ce que la CRIEF nous a fait. La famille a décidé à ce que le corps aille le jeudi à Macenta, pour faire l’enterrement le vendredi.»
L’ancien ministre Lounceny Camara est décédé, laissant dernière lui quatre (4) enfants dont deux filles.
Djély Mamadou Kouyaté