La reddition de comptes en face du public guinéen par les ministres du gouvernement de la transition, a démarré ce lundi 21 novembre 2022, à la télévision nationale à travers l’émission spéciale créé, à cet effet, dénommée «On fait le point». Pour ce premier jour, c’est le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright qui a lancé le coup d’envoi, pour faire le bilan de sa gestion à la tête du département de la chancellerie guinéenne.
Au cours des échanges, Charles Wright a été demandé de communiquer sur le montant qui a été débloqué pour l’organisation du procès des évènements du 28 septembre. Pour organiser ledit procès, explique le ministre de la justice, deux comptes ont été ouverts à la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG). Le premier compte sert à l’organisation du procès. C’est-à-dire la prise en charge de la sécurisation, la restauration des prisonniers, la couverture médiatique et les membres de pilotage. S’agissant du deuxième compte, poursuit le ministre, il est réservé pour l’indemnisation des victimes.
«C’est un montant total de l’organisation du procès qui est de 10 milliards de francs guinéens que nous avons reçu. Et ce montant est logé dans les deux comptes à la BCRG. Pour une question de transparence au niveau de la gestion de ces comptes, le ministre de la justice n’est pas signataire. Il y a un chargé de la gestion de l’unité de gestion qui s’occupe de tout ça. Mais autour des décaissements et autres, j’ai toujours un regard», a mentionné le garde des sceaux.
Répondant à une question portant sur le degré de participation financière des partenaires techniques à l’organisation de ce procès, notamment les Etats Unis et l’Union européenne, le ministre Charles a, dans ses explications, démontré que les autorités guinéennes ont préféré prendre mettre les mains dans ses poches. Il a ensuite déclaré que le siège qui abrite le procès a été réalisé dans le budget national.
«Vous savez, c’est bon de compter sur les partenaires mais l’État a pris sa responsabilité. La question de la justice, c’est d’abord une question de la souveraineté nationale. Les partenaires avaient promis qu’une fois le procès sera lancé qu’ils vont nous assister…», a fait savoir le ministre de la Justice.
Par ailleurs, Charles Wright a souligné qu’il a deux missions à effectuer dans ce sens à l’étranger pour faire un débat sur le procès en cours avec les partenaires.