Les conseillers nationaux du Conseil national de la transition (CNT) ont procédé hier lundi 19 septembre à l’examen et l’adoption du volet recettes de la Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’exercice 2022. Cette loi de finances rectificative s’équilibre en recettes et en dépenses à 30 566 361 988 867 GNF (trente mille cinq cents soixante-six milliards trois-cent-soixante-un millions neuf-cent-quatre vingt-huit mille huit-cent-soixante-sept francs guinéens).
Les recettes projetées pour la LFR s’élèvent à 26 192,46 milliards GNF. Les recettes fiscales sont de l’ordre de 22 314,76 milliards; des dons pour 1 152,37 milliards; des autres recettes pour 1 556,88 milliards et des ressources des budgets d’affectation spéciales pour 1 168,45 milliards GNF.
Après cette adoption, le ministre du budget, est revenu sur les facteurs exogènes qui ont créé un choc inflationniste entrainant la baisse des recettes.
«Au niveau des douanes, nous sommes les premiers à alerter sur le fait que nous avons plusieurs conteneurs en moins qui feront que nous aurons des recettes en moins. Et nous avons demandé à notre direction générale des douanes de faire les efforts nécessaires lui permettant de recouvrir ce qui peu l’être par rapport à cette baisse dans dans ce contexte là. Nous avons également informé que nous avons demandé des efforts supplémentaires à la direction générale des Impôts en fonction des marges qui sont disponibles sur l’ordre de mille milliards que la direction générale des Impôts devraient apporter en supplément, par rapport à la programmation initiale. Cela aussi vient d’une évaluation de la situation de la direction générale des Impôts et du contexte des activités qui sont en cours et des réformes qui sont en train d’être menées. Vous savez que depuis qu’on a lancé le I-TAX les perfections de caches sont quasiment disparues dans le procès. Ce qui a renforcé la sécurisation des ressources. Cet effort va s’élargir à d’autres recettes», a expliqué Dr Lancinet Condé.
Le ministre du budget dit avoir entendu les gens dire qu’il y a des lignes sur lesquelles, «on ne perçoit rien, alors que, quand on voit les faits on constate qu’il y a quand même le recouvrement». Ce qui veut dire qu’il y a des marges lorsqu’on va digitaliser certaines opérations. Ces opérations vont être l’encaissement direct sur le trésor et on va suivre le chiffre sur nos écrans, mais le cash ne va plus circuler. Donc il faut élargir cela. Ça c’est un effort qui avait été commencé. (….) Donc vous avez remarqué qu’au niveau des recettes, la variation n’a été que de 049%, moins d’un demi pour cent. Donc il y a baisse quelques part, des ajustements quelques parts. Mais l’effet total est insignifiant. Cela veut dire que le vrai débat va venir plus tard lorsqu’on va commencer à travailler sur la loi initiale», a-t-il conclu.