Le collectif des avocats constitués dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 menace de suspendre leur participation au dit procès à partir du 29 mai 2023. Ils invoquent deux (2) raisons et demandent au garde des Sceaux de les satisfaire avant cette date.
Huit (8) mois après le démarrage de ce procès, les avocats des différentes parties à ce procès, indiquent que leurs clients ne sont plus en mesure de payer leurs honoraires. Pour y faire face, ils demandent au ministre de la Justice et président du comité de pilotage de l’organisation du procès une « aide juridictionnelle et l’amélioration des conditions de travail des Avocats ».
« Depuis plusieurs mois maintenant nos clients sont sans revenus et sont incapables de faire face à leurs obligations vis-à-vis des avocats », argumentent-ils.
Ils rappellent que l’article 12 alinéas 1 et 2 de la loi ordinaire L/2022/012/CNT du 23 Septembre 2022 portant aide juridictionnelle stipule que : « L’aide juridictionnelle est demandée avant, pendant et après l’instance par tout justiciable.
L’Avocat régulièrement constitué ou commis d’office, dans les cas prévus par la loi, peut saisir le bureau d’aide juridictionnelle compétent en lieu et place de la personne qu’il assiste ou qu’il a assistée. »
L’autre raison, il s’agit des meubles installés pour les Avocats. Selon eux, ne facilitent pas l’exercice de leur mission. « Non seulement ces meubles sont insuffisants, mais ils ne leur permettent pas d’utiliser aisément leurs ordinateurs ».
Ils dénoncent par la même occasion la différence entre leurs sièges et ceux du ministère public. « En violation de l’équilibre entre les droits des parties, les trois magistrats du ministère public sont confortablement installés dans des fauteuils présidentiels », ajoutent-ils.
Avant de solliciter l’installation de nouveaux meubles dignes de nom en tenant compte du nombre d’avocats constitués et du confort qui sied.
«A défaut, Monsieur le Ministre, nous serons obligés de suspendre notre participation à ce procès à compter du 29 Mai 2023», martèlent-ils enfin.